Séance ordinaire d’octobre à Contrecœur: Des citoyens en quête de réponses

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Séance ordinaire d’octobre à Contrecœur: Des citoyens en quête de réponses
(Photo : Ville de Contrecoeur)

Alors que les élections municipales approchent à grands pas, les Contrecoeurois se sont prévalus en grand nombre de leur droit de questionner leurs représentants au cours de l’ultime séance avant le changement de la garde. Un exercice nécessaire alors que plusieurs sièges sont en jeu.

Le 5 octobre, au Centre multifonctionnel de Contrecœur, les électeurs ont une fois de plus ramené à l’avant-plan, lors de la période de questions, certaines de leurs préoccupations des dernières années.

Un résident a notamment questionné par écrit les élus à propos des emprunts octroyés par la Ville dans le dossier de la Cité 3000 et des raisons qui semblent ralentir la réalisation du projet.

Selon les membres du conseil, 4,95 millions de dollars ont fait l’objet d’un emprunt pour les travaux du carrefour giratoire. Ce montant est réparti entre les comptes de taxes du secteur industriel et de la Cité 3000. Le tout, échelonné sur une période de 20 ans.

Le montant de 7 millions de dollars ayant fait l’objet d’un emprunt précédent sont par ailleurs destinés aux travaux d’infrastructures, d’eau potable et d’égout. Le tout va cette fois demeurer entièrement à la charge de la Cité 3000 lorsque les travaux seront réalisés et complétés.

Advenant que le projet ne soit pas mené à sa réalisation, le montant du règlement d’emprunt sur le compte de taxe va demeurer, selon les élus, lié à l’immeuble et ce, peu importe qui en sera alors le propriétaire.

Du sable dans l’engrenage

Un citoyen s’est par ailleurs adressé aux personne présentes dans la salle afin de leur demander de faire confiance à leurs élus dans l’épineux dossier des sablières. Depuis que l’entreprise Savaria Matériaux Ltée a fait l’acquisition des actifs de Racicot Inc. plus tôt cette année, l’entente tripartite liant cette dernière à la Ville et à Sables Collette a été mise à l’index.

Cette entente assurait le passage des camions lourds sur un chemin alternatif plutôt que d’utiliser les routes publiques et ce, jusqu’en 2027. Il semblerait cependant que, à la suite du changement de propriétaire, l’entente ait été suspendue par Sables Collette.

Un groupe de citoyens aurait d’ailleurs rencontré la mairesse Maud Allaire, le directeur général et le conseiller du district à ce propos afin d’avoir des éclaircissements sur ce dossier.

Depuis cette rencontre, ces derniers sont convaincus que le point d’achoppement actuel ne se résume qu’à une technicalité juridique et ils demandent à leurs concitoyens de faire preuve de patience.

Port et transport lourd (bis)

Toujours au niveau du transport, un autre résident a rappelé aux membres du conseil l’importance de se pencher sur le trajet qui sera adopté par les véhicules lourds lorsque les travaux d’agrandissement du terminal à conteneurs du Port de Montréal seront complétés.

Selon la mairesse, des pourparlers sont présentement en cours à ce sujet entre le ministère de l’Environnement, le MTQ et l’administration du port de Montréal.

Questionnée par une autre citoyenne préoccupée par la situation, Mme Allaire a de plus précisé que le conseil qui sera élu novembre va devoir discuter de la composition du comité consultatif de circulation qui aura certainement son mot à dire sur ce dossier.

Une décision saluée

Enfin, un citoyen a salué la décision de la juge Florence Lucas, citée dans un article publié dans le journal La Presse le 30 septembre dernier.

Le résident a avancé que celle-ci était pour la Ville de Contrecœur qui, selon lui, doit tenir tête Rio Tinto Fer et Titane. Rappelons que l’entreprise a intenté une poursuite contre la Ville dans le dossier de la vente d’un terrain par la Colonie des grèves.

La juge Lucas a avancé que « le droit de propriété n’est pas absolu » et qu’il est soumis aux impératifs collectifs. »

Cette dernière se prononçait alors sur la requête de promoteurs immobiliers qui réclamaient 20 millions de dollars pour « expropriation déguisée » de leurs terrains abritant des milieux humides à Saint-Bruno-de-Montarville.

Pour sa part, la mairesse a réitéré son engagement à rétablir les ponts avec l’administration de la Colonie des Grèves.

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