Comme tous les maires de la région, à l’exception de Suzanne Roy à Sainte-Julie, Daniel Plouffe espérait se voir confier un nouveau mandat à la tête de la plus petite municipalité de la MRC. C’est maintenant chose faite puisqu’aucun adversaire ne s’est manifesté pour s’opposer à l’ex-policier.
Comme tous les maires de la MRC de Marguerite-D’Youville, Daniel Plouffe a vu la pandémie mettre un frein ou du moins ralentir le développement de certains des projets qui lui tiennent à cœur. Toujours habité par le goût de faire de la politique, l’ex-policier justifie d’ailleurs en partie sa volonté de poursuivre sa mission par le désir d’aller au bout de ce qu’il a commencé.
« Ça va être mon troisième mandat à titre de maire, nous dit le principal intéressé. Je n’avais pas l’intention d’abdiquer et de me dire : « J’ai fait le tour! » J’ai encore des choses à faire. Je suis fier de nos réalisations et je veux poursuivre dans le même sens. »
Génératrice et empreinte carbone
Parmi les projets amenés à terme ou en chantier dont il est fier, l’élu nous mentionne notamment la construction du chalet des loisirs et la réfection des installations de la patinoire municipale. Il espère par ailleurs pouvoir compléter l’installation d’une génératrice qui permettrait au centre communautaire de se transformer en centre d’hébergement en cas de sinistre majeur.
M. Plouffe trace également un bilan positif de ses tentatives visant à préserver le couvert végétal sur le territoire de Calixa-Lavallée et de réduction de l’empreinte carbone de la municipalité.
« Nous avons un des plus bas taux de la région, précise le maire. Au départ, nous n’avons pas de flotte automobile, mais en plus, au niveau de nos bâtiments, c’est complètement émission zéro. »
Sinon, du côté des dossiers importants sur lesquels il a planché, Daniel Plouffe rappelle également qu’il a, en compagnie de dix-neuf autres maires de la Communauté métropolitaine de Montréal, œuvré à la mise en place d’un programme de compensation financière pour les plus petites communautés de la région. Des communautés qui, malgré leurs obligations, doivent faire face à des contraintes fiscales différentes d’autres municipalités.
Le bâton de pèlerin
Après deux mandats, Daniel Plouffe admet que, pour certains projets qui lui tiennent à cœur, il lui a fallu s’armer de patience et de son bâton de pèlerin au cours des dernières années. Notamment dans le cadre du projet de lien cyclable entre le fleuve et la rivière Richelieu et la reconnaissance du lieu de naissance du compositeur qui a donné son nom au village.
« J’ai frappé à plusieurs portes par le passé et j’ai fait des démarches auprès du gouvernement pour aller chercher des subventions, nous raconte le maire. Mais c’est demeuré lettre morte. Alors on a choisi de réaliser nous-mêmes le projet en utilisant justement l’argent de la compensation financière du comité rural. »
Le maire et ses partenaires comptent ainsi aménager une installation sur les fondations de la maison du compositeur, un « espèce de chapiteau permanent », comme il l’explique, qui représenterait le carré où s’érigeait autrefois la demeure.
« C’est quand même le premier compositeur au Canada, ce n’est pas rien, ajoute M. Plouffe. Alors on veut mettre ça en valeur. »
Une maison, une chanson
M. Plouffe nous parle également avec enthousiasme du réaménagement du parc Arthur-Bouvier et des installations qui vont servir aux jeunes autant qu’aux aînés. De l’installation de lampadaires dont le style se marie à l’époque des maisons. Et, puisqu’il s’agit de la carte de visite du village, d’un projet portant le nom Une maison, une chanson dont l’objectif est de mettre en valeur les belles d’époque qui donnent au village son cachet historique qui charme les visiteurs.
« Les gens vont pouvoir télécharger une application et scanner, sur un panneau, le code qui leur donnera des informations sur la maison. Qui était le propriétaire au moment de sa fondation et tout ça. On veut créer un happening. Les gens sont fiers de leur résidence et on est fier de notre village. On veut maintenir ça. »