Défi relevé et objectif presque doublé pour le Julievillois Dominic Labonté!

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Par Daniel Bastin
Défi relevé et objectif presque doublé pour le Julievillois Dominic Labonté!
« Ce fut une grande aventure qui m’a permis de dépasser mes limites. Ma motivation ce sont tous les dons qui ont été fait à la Fondation Véro & Louis. Ça m’a permis de continuer à avancer chaque jour. » (Photo : Courtoisie)

La vie de Dominic Labonté était déjà une aventure en soi, car il souffre du syndrome d’Asperger, mais cela ne l’a pas empêché de vivre une aventure encore plus grande en parcourant 4 700 km en vélo à travers le Québec afin d’amasser des fonds et de donner de l’espoir aux familles ainsi qu’aux personnes vivant avec l’autisme. Le Julievillois mesure 6 pieds et 5 pouces et, pouvez-vous le croire, il se sent encore plus grand depuis qu’il a relevé son défi et qu’il a presque doublé son objectif!
Au départ, Dominic voulait recueillir 4 700 $, soit un dollar par km parcouru, afin d’aider la Fondation Véro & Louis à construire des milieux de vie adaptés aux besoins des adultes de 21 ans et plus vivant avec un trouble du spectre de l’autisme, mais finalement, notre « gentil géant » a reçu près de 7 700 $, à sa grande surprise et pour son plus grand bonheur.
Son expédition de 36 jours, soit une moyenne de 130 km par jour sur des routes parfois escarpées et dans des conditions pas toujours agréables, a débuté le 17 juillet en prenant la direction du nord. « J’ai suivi la piste cyclable du p’tit train du nord jusqu’à Mont-Laurier. Un début facile qui m’a servi de réchauffement. Par la suite, le vrai défi a commencé dans le parc de La Vérendrye. La route est isolée et offre peu de service », a expliqué Dominic.
Il a continué sa route vers le nord sur la route 109 direction Matagami puis, après un ravitaillement dans cette ville, il s’est attaqué aux 620 km de la route de la Baie-James. « Il n’y a aucun service sur la route de la Baie-James, seulement un seul relais routier au km 381 où j’avais pris le soin de me faire livrer des ravitaillements en nourriture. J’étais énormément stressé. L’isolement de cette route m’inquiétait beaucoup… »
Se battre…toute sa vie!
« La première journée s’est vraiment bien passée. Un vent s’est mis à me souffler dans le dos et j’ai parcouru 189 km en 11 heures. Mais ce que je ne savais pas, c’est que le vent qui m’a été tellement favorable la première journée apportait avec lui un système météo assez costaud. Les journée suivante n’ont été que pluie et froid. Assez froid pour commencer à souffrir d’hypothermie par moment. La route de la Baie-James a été un vrai combat pour moi. J’ai dû me battre pour continuer à avancer, un peu comme j’ai dû me battre toute ma vie avec les problèmes que l’autisme m’a apportés. J’ai finalement atteint Radisson après 5 jours de souffrance », nous a-t-il confié.
Par la suite, de Radisson à Chibougamau, il a pris la direction du Lac Saint-Jean par la 167, qui est une autre route très isolée sur environ 200 km. De la ville de Saguenay il a parcouru l’exigeante route 172 avec son lot de pentes difficiles et, par la suite, il a dû emprunter le traversier entre Les Escoumins et Trois-Pistoles, « En attendant le traversier j’ai eu la chance d’observer beaucoup baleines, un grand moment de joie! »
« En Gaspésie je n’ai eu que du beau temps. J’ai pu enfin apercevoir le Rocher Percé. Le fait de réaliser que j’avais atteint le Rocher Percé en vélo a été un grand moment d’émotion pour moi. J’ai réussi à compléter le tour de la Gaspésie en sept jours. »
Le retour vers Sainte-Julie s’est fait en passant en parcourant le Bas-Saint-Laurent. « De Montmagny j’ai descendu un peu plus vers le sud pour affronter les Appalaches. J’ai un peu regretté mon choix, les pentes de ce coin de pays sont vraiment exigeantes pour les cyclistes, surtout après les milliers de km que j’avais dans les jambes. Ensuite je suis revenue par la Beauce et les Cantons-de-l’Est. »
« Ce fut une grande aventure qui m’a permis de dépasser mes limites. Ma motivation ce sont tous les dons qui ont été fait à la Fondation Véro & Louis. Ça m’a permis de continuer à avancer chaque jour. J’ai fait de belles rencontres et beaucoup de personnes m’ont encouragé sur la route et encore plus sur les médias sociaux », s’est réjouit notre « gentil géant » qui dit qu’il se sent vidé physiquement ainsi que mentalement et qu’il entend prendre quelques semaines afin de récupérer.
Mais avec le sentiment d’avoir inspiré les gens comme lui à… franchir les montagnes!





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