Québec octroie 3,6 M $ pour former la brigade « Policiers RESO » dans l’agglomération de Longueuil

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Québec octroie 3,6 M $ pour former la brigade « Policiers RESO » dans l’agglomération de Longueuil

Des agents sans arme ni uniforme

La ministre responsable de la Sécurité publique, Geneviève Guilbault, était à Longueuil aujourd’hui pour annoncer l’octroi de 3,6 millions $ au Service de police de l’agglomération de Longueuil (SPAL) afin de lancer la phase 2 du projet « Policiers RÉSO ».

La brigade comptera cette fois-ci 24 policiers qui seront formés au cours des prochains mois.

Les premiers policiers RÉSO seront déployés sur une vingtaine de secteurs du territoire en décembre prochain.

L’objectif d’ici cinq à dix ans est d’atteindre une répartition 50 % / 50 % des policiers RÉSO et ceux affectés aux appels. « Un objectif conditionnel à ce que les appels au 911 diminuent, », a indiqué le chef du service de police de l’agglomération de Longueuil, Fady Dagher, lors de la conférence de presse tenue lundi dernier à l’hôtel de ville de Longueuil

« Je crois fermement qu’en soutenant l’innovation et le développement de pratiques exemplaires, nous créons notre police de demain. Un rapprochement entre nos policiers et nos citoyens va générer une meilleure compréhension de part et d’autre, et ainsi favoriser des interventions davantage préventives que répressives, ce que je préconise », a-t-elle indiqué par voie de communiqué.

Le stage de cinq semaines que vont réaliser les agents longueuillois en formant la brigade de « Policiers RÉSO » et aura pour but de « sensibiliser et influencer » leur vision et leur approche sur le terrain. Les agents ne seront pas en uniforme et ne porteront pas leur arme de service. Ils patrouilleront un secteur précis du territoire pour tenter de s’imprégner de la réalité du terrain et d’intervenir en amont pour éliminer ou à tout le moins diminuer les problèmes de dépendance, d’itinérance, de violence conjugale, de maltraitance ou encore d’agression sexuelle.

La cohorte de policiers sélectionnée devra se soumettre à une immersion permanente au sein de la population afin d’intervenir en amont, donc bien avant que des appels d’urgence soient faits au 911.

L’an dernier, le chef du service de police de l’agglomération de Longueuil, Fady Dagher, avait indiqué que 70 % des appels logés au service de police étaient en lien avec des problématiques autres que criminelles.

 

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