L’agent de sensibilisation de la Régie intermunicipale des Services animaliers de la Vallée-du-Richelieu (RISAVR) sera sur la route au cours des prochaines semaines afin d’aller à la rencontre des citoyens de la région pour répondre à leurs questions, mais surtout leur rappeler qu’il est important de procéder à l’enregistrement de leur animal de compagnie en vertu du règlement provincial encadrant les chiens.
Pour Saint-Amable, l’agent de contrôle et de sensibilisation, Élizabeth Nadeau, a l’autorisation de la Ville de rendre visite aux citoyens à leur résidence.
Rappelons que le coût annuel d’enregistrement pour un chien est de 25 $. Pour sa part, l’encadrement des chats est seulement suggéré. Le coût pour un félin micropucé et stérilisé est de 10 $, de 15 $ pour un chat stérilisé et de 25 $ si l’animal n’a pas été stérilisé. Des amendes variant de 250 $ à 750 $ sont par ailleurs prévues si le propriétaire a négligé de remplir ses obligations.
Bilan positif
Parallèlement, la RISAVR trace un bilan positif de la première année depuis l’adoption par quatorze municipalités de la région du règlement harmonisé sur l’encadrement des chiens, un outil permettant d’assurer davantage la sécurité de tous, à commencer par les compagnons à quatre pattes.
« On s’est donné une vision en matière de gestion animalière, explique Suzie Prince, directrice générale à la RISAVR. C’est quelque chose qu’on souhaitait depuis 2015. Ça nous permet de jouer notre rôle de façon pleine et entière, et ce, autant auprès des propriétaires d’animaux que de ceux qui les aiment moins et qui désirent une cohabitation harmonieuse. Ces derniers veulent aussi que leurs droits soient respectés, alors on agit aux deux extrémités du spectre. »
Afin d’assurer le bon fonctionnement de ce nouveau règlement, la Régie peut aujourd’hui compter sur l’implication des professionnels qui sont au premier rang quand surviennent des cas d’attaque ou de morsures de chien. « Nous avons vraiment mis en place un filet de sécurité sociale, ajoute Mme Prince. C’est-à-dire que les vétérinaires et les médecins ont maintenant l’obligation de signaler les cas de morsures. On invite également les gens qui sont témoins d’une attaque à faire un signalement en appelant les policiers. Ça nous permet d’intervenir sur-le-champ. »
Échelle de dangerosité
Si environ 80 % des cas sont signalés par les victimes, la balance provient majoritairement des intervenants œuvrant dans les cliniques et les hôpitaux. Les propriétaires sont cependant toujours peu nombreux à faire le premier pas à la suite d’un incident, par crainte de recevoir une amende salée ou de devoir faire euthanasier leur animal.
« Je pense qu’il faut dédramatiser les choses, croit Suzie Prince. Lorsqu’un chien mord ou attaque, ça ne veut pas dire qu’il est méchant et qu’il sera nécessairement classé comme étant « potentiellement dangereux ». Il faut vraiment que la population comprenne qu’il y a une échelle et trois grands niveaux de dangerosité. Une fois qu’il est entre nos mains, nous le faisons examiner par un médecin vétérinaire indépendant. Il est évalué sur une échelle de dangerosité allant de 1 à 10. C’est une gradation qui ne tient pas compte exclusivement de l’événement, mais aussi de l’animal lui-même. »
Si le potentiel de danger est moindre (de 5 à 7 sur 10), le propriétaire de l’animal peut recevoir, à la suite de l’évaluation, une série de recommandations afin de bien encadrer son compagnon. En revanche, le propriétaire d’un chien dangereux (de 8 à 10) peut recevoir une ordonnance d’euthanasie ou se voir imposer des conditions extrêmement restrictives (muselière, enclos, clôture, interdiction de présence en compagnie d’enfants).
« Ce sont des mesures qui visent à assurer à la fois la sécurité du chien ainsi que celle des personnes et animaux qui gravitent autour. Nous donnons également une affiche au propriétaire avec le logo de la Régie pour que la population puisse identifier qu’un animal dangereux vit sur le territoire. »
Question de civisme
La directrice rappelle par ailleurs qu’il est important que les propriétaires assument encore plus que l’année dernière leurs responsabilités. « Nous avons fait une campagne, mais c’est nettement insuffisant. Sur les pistes cyclables et ailleurs, on voit que peu de chiens sont enregistrés et portent la médaille alors que tous devraient l’avoir. On retrouve également des excréments de chien partout sur le territoire et sur toutes les pistes cyclables. C’est vraiment question de civisme. Il faut que les propriétaires de chiens à un moment donné prennent leurs responsabilités. Même chose pour les chiens errants. Ils doivent être sous contrôle. Ça, je pense qu’on ne le répètera jamais assez. »