Pour devenir une ballerine accomplie, il faut de la persévérance, une éthique de travail impeccable et une résilience à toute épreuve. Des qualités qui semblent avoir permis à Camille Lavoie-Giguère de passer à un autre niveau dans la pratique de son art.
Les longs mois de pandémie et de contraintes ont pu avoir un effet démoralisant sur bien des jeunes athlètes et artistes. Privés de leurs routines, on peut penser qu’ils sont nombreux à avoir cherché – avec raison – leurs repères depuis l’an dernier.
Pour la ballerine Camille Lavoie-Giguère cependant, les contraintes semblent au contraire avoir eu un effet dynamisant. Au cours de la dernière année, la Bouchervilloise de 18 ans, formée à l’Académie de Danse Martine Laferrière de Varennes, s’est en effet lancée corps et âme dans la pratique de son art afin d’atteindre son plein potentiel en multipliant notamment les classes virtuelles et les entraînements à domicile.
Rigueur et persévérance
Ses efforts ne sont pas passés inaperçus puisque la jeune femme a reçu une invitation à se rendre cet été à Vancouver pour une formation d’un mois assortie d’une bourse offerte par la GOH Academy, une institution dont la réputation dépasse les frontières du Canada.
« Camille s’est vraiment donnée à fond, explique Sophie de Varennes, professeure à l’Académie de Danse Martine Laferrière. Elle a suivi cours par-dessus cours. Je dirais même que ça avait commencé avant la pandémie. En plus de poursuivre son entraînement à l’Académie, elle a suivi des formations en privé à Montréal, avec les Grands Ballets canadiens et d’autres danseurs professionnels. Elle a toujours aimé danser, mais je pense que son désir de devenir ballerine s’est vraiment cristallisé au cours de la dernière année. »
Considérant qu’elle œuvre dans un milieu hautement compétitif, on peut dire que notre artiste a doublement raison d’être fière et de se réjouir de sa sélection.
Une éclosion qui arrive à point
À 18 ans, cette opportunité arrive à un moment charnière dans la carrière d’une ballerine qui n’était, semble-t-il, pourtant pas celle qui faisait le plus de vagues dans son environnement académique. « Quand j’ai commencé à travailler avec elle, Camille était une fille très calme, très à son affaire, se souvient Sophie de Varennes. Elle est devenue une interprète au moment où elle a commencé à personnifier un rôle à travers sa danse. Par exemple, en incarnant celui de Carmen. C’est à ce moment que sa personnalité en tant que danseuse s’est affirmée davantage. »
On ne peut donc qu’admirer la détermination de celle qu’on décrit comme étant résiliente, persévérante, positive en plus d’être une travaillante acharnée qui a poursuivi sa quête d’excellence malgré les derniers mois difficiles.
« Chez elle, elle est équipée : la salle, le miroir, la barre… elle a tout ce qu’il faut. La pandémie lui a vraiment donné l’opportunité de travailler et de travailler. Elle demeure concentrée, sérieuse et elle évolue tellement rapidement. Ça lui a permis de croire que c’était possible d’atteindre son rêve. »