La capacité de traitement des matières organiques à Varennes sera plus que triplée

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Par Daniel Bastin
La capacité de traitement des matières organiques à Varennes sera plus que triplée
« L’entreprise est maintenant un véritable modèle à l’échelle du Québec quant au traitement et à la valorisation des matières organiques », a déclaré Martin Damphousse, président de la SÉMECS, en compagnie notamment de la préfet de la MRC de Marguerite-D'Youville, Suzanne Roy, et de la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent. (Photo : Courtoisie)

Le centre de traitement des matières organiques par biométhanisation à Varennes n’est pas passé inaperçu lors des assises annuelles du 100e anniversaire de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), car il a remporté deux distinctions au mérite Ovation municipale 2019, soit le prix Coup de cœur du jury en raison du caractère exceptionnel de ce centre environnemental et le prix Votre coup de cœur, attribué par les délégués municipaux comme étant leur projet favori.
Cette double reconnaissance s’est traduite par des gestes concrets puisqu’on annonçait le 22 septembre dernier le début des travaux pour augmenter sa capacité de traitement à la suite d’une entente avec l’agglomération de Longueuil pour le traitement et la valorisation des matières organiques de son territoire. Ainsi, au terme des travaux qui seront terminés en 2023, l’ensemble des résidences de Boucherville, Brossard, Longueuil, Saint-Bruno-de-Montarville et Saint-Lambert, qui comptent plus de 430 000 citoyens, seront desservies par l’organibac, c’est-à-dire le bac brun.
Rappelons à ce sujet que la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS) assure la gestion du premier centre de biométhanisation dans le Grand Montréal où sont traitées les matières organiques résidentielles, commerciales et institutionnelles, ainsi que les boues de fosses septiques. La SÉMECS est constituée d’un partenariat entre les MRC de La Vallée-du-Richelieu, de Marguerite-D’Youville et de Rouville, qui regroupent 27 municipalités, et le consortium privé Biogaz EG.
L’équivalent du retrait de 5 500 voitures
La construction sera répartie sur trois années et elle a été rendue possible grâce à un investissement de plus de 41 M$ de Longueuil et à un apport financier de 30 M$ de la SÉMECS. Les travaux permettront notamment l’ajout de trois nouveaux digesteurs et d’équipements pour le traitement de l’air, de l’eau, du biogaz et du digestat, de même que l’agrandissement des bureaux administratifs et la mise en place d’une nouvelle aire de réception avec une fosse.
Sur le plan environnemental, il est intéressant de noter qu’à terme, la capacité de traitement des matières organiques sera plus que triplée et elle passera de 35 000 à 120 000 tonnes de matières organiques par année, ce qui permettra d’éviter l’émission d’une grande quantité de gaz à effet de serre (GES), soit l’équivalent de plus de 5 500 voitures à essence par année.
« L’étroite collaboration entre les nombreux partenaires a été la clé du succès de la SÉMECS depuis sa fondation en 2012 », a déclaré Martin Damphousse, président de la SÉMECS, lors de l’annonce. « L’entreprise est maintenant un véritable modèle à l’échelle du Québec quant au traitement et à la valorisation des matières organiques. Nous sommes fiers d’avoir développé une expertise qui a fait ses preuves et qui peut profiter à de nombreuses collectivités, dont l’agglomération de Longueuil. Aujourd’hui, la mise en œuvre du chantier pour augmenter la capacité de traitement constitue en quelque sorte une assise pour le futur. Nous pouvons dire haut et fort que pour ce projet, nous y avons mis toute notre énergie! »
Pour sa part, la mairesse de Longueuil, Sylvie Parent, a rappelé que l’agglomération de Longueuil a choisi d’utiliser et de bonifier des équipements existants qui ont fait leurs preuves plutôt que de partir de zéro et a conclu une entente sans précédent d’une durée de 40 ans qui offre « tous les avantages d’une entreprise publique, avec les bénéfices d’une expertise privée, en plus de générer des économies importantes pour nos citoyens ».
Au total, plus de 650 000 personnes profiteront de ce service environnemental, en plus de nombreuses institutions, commerces et industries.

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