Hydro-Québec construit sa centrale solaire à Varennes

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Par Daniel Bastin
Hydro-Québec construit sa centrale solaire à Varennes
À Varennes, on compte installer 4 620 panneaux solaires sur un terrain zoné industriel appartenant à Hydro-Québec d’environ 5,6 hectares (56 000 mètres carrés), soit environ 10 terrains de football.

En décembre 2019, Hydro-Québec annonçait sa volonté de construire des centrales solaires à La Prairie et à Varennes qui auront une capacité de production annuelle combinée de près de 9,5 mégawatts (MW), ce qui permettra d’alimenter environ 1 000 clients résidentiels. Les travaux sont présentement en cours sur les terrains de l’Institut de recherche d’Hydro-Québec (IREQ) à Varennes et ceux-ci devraient se poursuivre jusqu’en décembre prochain par la mise en service de cette nouvelle centrale.
L’objectif de ce projet ne serait pas à court terme de se lancer dans la production à grande échelle, mais plutôt d’analyser cette branche énergétique pour le futur afin de voir si elle est bien adaptée au climat québécois, au parc de production de la société d’État et à son réseau de transport.
À ce sujet, le président de la division Production, David Murray, a précisé que le coût pour produire de l’électricité à partir de panneaux solaires tourne autour de 15 cents par kilowattheure (kWh) aux États-Unis, coût qui est appelé à diminuer progressivement, mais il demeure beaucoup élevé plus que la production actuelle de la société d’État qui tourne autour de deux à trois cents par kWh.
À Varennes, on compte installer 4 620 panneaux solaires sur un terrain zoné industriel appartenant à Hydro-Québec d’environ 5,6 hectares (56 000 mètres carrés), soit environ 10 terrains de football.
Les travaux ont commencé à la jonction de l’autoroute 30 et de la route 229 (le boulevard Lionel-Boulet), il y a plusieurs semaines. Ces panneaux solaires d’une puissance installée de 1,5 mégawatts (MW) produiront environ 2,6 Gigawatt (GWh) par année, soit assez pour alimenter environ 150 résidences.
Dans un premier temps, Hydro-Québec va analyser la production d’énergie à l’aide de panneaux solaires avec ses contraintes météorologiques, comme les nuages, la neige, etc. Un des avantages de la filière solaire, c’est la rapidité de sa mise en service. Ainsi, la construction d’une centrale électrique peut prendre environ dix ans avant que l’on puisse mettre en marche le complexe, alors que, pour un parc solaire, on parle d’environ un an à un an et demi de travaux. Par contre, celui-ci n’aurait pas la même stabilité, ce qui fait qu’il pourrait venir en appui à une autre forme de production d’électricité.
Il est à noter que ce projet de centrales solaires contribuera à l’élaboration des prochaines stratégies de transition énergétique en cohérence avec le Plan stratégique 2020-2024 d’Hydro-Québec et donnera suite à la Politique énergétique du Québec 2030 qui prévoit de renforcer l’expérience d’Hydro-Québec sur la production centralisée d’électricité de source solaire.
À La Prairie, le projet s’étend sur une superficie équivalente à 28 terrains de football américain. Ses 25 740 panneaux bifaces permettront une production, à terme, de 13 GWh/an, soit l’énergie nécessaire pour alimenter un peu plus de 800 clients résidentiels d’Hydro-Québec.
Notons en terminant que le coût du projet à Varennes et La Prairie est estimé entre 30 et 40 millions de dollars.





Panneaux photovoltaïques

Chaque panneau est constitué d’un grand nombre de cellules en silicium cristallin, un matériau semi-conducteur. Ces cellules convertissent directement le rayonnement solaire en électricité au moyen de l’effet photovoltaïque (effet semiconducteur par lequel la lumière touchant une cellule photovoltaïque produit un mouvement d’électrons). L’électricité est produite par les cellules sous forme de courant continu (CC). Une centrale photovoltaïque est constituée d’un grand nombre de panneaux interconnectés en chaînes. Différents types de panneaux photovoltaïques sont disponibles sur le marché. On distingue notamment les panneaux monofaces et bifaces. Les panneaux monofaces captent le rayonnement solaire direct qui arrive sur la face exposée du panneau, tandis que la technologie biface permet de capter à la fois le rayonnement direct sur la face avant et le rayonnement indirect réfléchi par le sol sur la face arrière. (Source : Hydro-Québec)


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