La vie est plus forte que la pandémie!

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
La vie est plus forte que la pandémie!
La petite Violette, née à la Cité-de-la-Santé de Laval, est bien entourée par ses parents Geneviève Tardif et Charles Hamelin, ainsi que… Stella! (Photo : Facebook Charles Hamelin)

Il y a toujours quelque chose de beau lorsqu’un couple vit le bonheur d’avoir son premier enfant. Le fait qu’il arrive dans le contexte d’une pandémie rend l’événement encore plus fort, car c’est comme le symbole que la vie est plus forte que la pandémie…
Attendre un enfant en temps normal est source de nombreuses joies qui s’entremêlent habituellement avec des inquiétudes bien normales dans les circonstances, mais quand tout se déroule en temps de pandémie, cela ajoute aux préoccupations du couple.
Le triple médaillé d’or olympique en patinage de vitesse sur courte piste originaire de Sainte-Julie a d’ailleurs fait part des sentiments qui l’habitaient dans une lettre émouvante qu’il adressait à sa « petite princesse Violette » sur le site Internet de Radio-Canada sports, quelques jours avant sa venue, le 23 avril dernier.
« Tu sais, tu as choisi une drôle de période pour venir au monde. Quand nous avons appris que maman était enceinte, jamais on n’aurait pu imaginer ce qui est en train de se produire en ce moment sur la planète. Tu as dû le réaliser déjà, mais nos activités ont bien changé. On est cloués à la maison depuis déjà plusieurs semaines. On n’a pas grand-chose à faire de nos journées. On en profite pour boucler les derniers préparatifs pour ta venue. Tu nous donnes espoir. »
« La chose à laquelle j’ai le plus hâte, c’est de te voir. De te prendre dans mes bras et de te coller contre moi. Je pense déjà au moment où je vais pouvoir te regarder et te tenir dans mes bras pour la première fois. Je sais que je vais pleurer, mais ce seront des larmes de joie. En pensant à toi, je ne peux me dire autre chose que : ça va bien aller. C’est devenu un peu la nouvelle devise du Québec en cette période difficile. Et quand je pense à toi, je sais que c’est vrai. »
L’espoir d’un monde meilleur
« Le côté positif, c’est qu’on peut se préparer à ton arrivée ensemble, ta maman et moi. Je peux te parler quand je veux. Maman n’est pas au travail et je ne suis pas à l’aréna en train de m’entraîner. J’essaie de profiter de tous ces petits moments le plus possible. Ça me permet d’oublier un peu ce qui se passe à l’extérieur. Ton arrivée nous permet de voir une lueur d’espoir dans ce chaos mondial. »
La petite Violette a provoqué beaucoup de questionnements chez l’athlète de 36 ans, mais finalement, ce premier bébé devient source de motivation supplémentaire.
« Je me suis posé la question à savoir si je devais continuer le patin malgré ton arrivée. Je me suis remis en doute à quelques reprises, mais ta maman m’a encouragé à poursuivre mon rêve. Elle croit, elle aussi, que la meilleure décision est de continuer. »
« On veut que tu puisses venir me voir en compétition. Pendant le congé de maternité de ta maman, on aimerait t’emmener. Je sais que tu seras très, très jeune, mais ce serait vraiment spécial pour moi de savoir que tu as assisté à mes derniers Jeux olympiques, si je me qualifie pour aller à Pékin en 2022. »
« Moi, mon plus grand souhait est que tu puisses grandir dans un monde meilleur. Que tu puisses aussi rêver d’avoir des enfants et ne pas t’inquiéter pour leur avenir. (…) Je ne sais pas où tout ça s’en va, mais j’espère que la fin de cette pandémie nous aidera à réfléchir pour vous assurer un meilleur avenir. Merci de nous donner de l’espoir. Grâce à toi, Violette, je sais que ça va bien aller. »
Pour sa part, Geneviève Tardif a eu le bonheur de voir le médecin qui était là lors de sa propre naissance, le docteur François Lacombe, être à ses côtés 32 ans plus tard… dans le même hôpital!
Après tant d’émotions, l’animatrice a écrit un message à l’intention de sa « petite fleur Violette » : « Le monde semble arrêté, mais toi t’es la preuve que la vie continue! ».

Partager cet article