Comme chaque printemps, la réouverture des centres d’horticulture et d’entretien paysager était fort attendue par les jardiniers amateurs de la région. Mais cette année, l’événement avait un cachet bien particulier.
Les propriétaires de pépinières et de centres de jardinage ont poussé un soupir de soulagement lorsque le gouvernement provincial a ajouté leurs commerces à la liste des services essentiels. C’est que, depuis le début de la pandémie, ces entrepreneurs risquaient de perdre gros en cette période vitale au maintien de leurs activités. Tout ça alors que des magasins à grande surface avaient carte blanche pour poursuivre la vente d’un certain nombre de produits similaires à ceux que l’on retrouve dans ces centres spécialisés.
Malgré leurs inquiétudes, l’arrivée massive de clients dès l’ouverture aura tôt fait de les rassurer.
« Les gens avaient très hâte qu’on ouvre, admet Alain Dubois, copropriétaire du Centre Jardin Varennes. C’est nous qui devons les ralentir parce que la température des derniers jours ne permettait pas de replanter des annuelles à l’extérieur. Si les gens choisissent d’en acheter quand même, c’est important de les garder à l’intérieur et de s’en occuper. Disons que le mois d’avril a été un peu froid. »
Le prêt à planter
Comme on pouvait s’y attendre, la période aura eu comme effet d’influencer de nombreuses personnes à se tourner vers les plants de légumes dans le but de créer leur propre potager ou simplement, pour les locataires n’ayant pas accès à un terrain, de faire pousser leurs tomates.
« Nous avons mis l’accent cette année sur tout ce qui est fines herbes et potager, poursuit M. Dubois. Nous devrions en avoir suffisamment pour la saison, mais la demande est très forte. »
Ceux qui envisagent de planter des arbres fruitiers devront cependant attendre encore un peu, le temps que les conditions climatiques soient adéquates.
Quant aux semences, qui ont vite disparu des étagères de certains commerces, elles sont toujours en forte demande. Au point où certains observateurs ont récemment avancé craindre une pénurie pour les agriculteurs.
« Nous n’avons pas eu de problème d’approvisionnement pour les semences, mais c’est certain que nous devons restreindre ce qu’on offre au public. »
M. Dubois précise par ailleurs qu’à ce moment-ci, les particuliers préfèrent en général se procurer des plants déjà prêts à être mis en terre.