« La santé mentale est aussi importante que la santé physique, rappelle François Legault

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Par Daniel Bastin
« La santé mentale est aussi importante que la santé physique, rappelle François Legault
(Photo : Mouvement Santé mentale Québec)

Il n’est pas facile de vivre en confinement et, pour s’informer et se distraire, on a souvent tendance à suivre de près la crise dans les médias au jour le jour. Alors que les cas montent en flèche – un scénario qui était prévu par les autorités de la santé publique – il n’en demeure pas moins que cela crée un climat des plus propices à l’anxiété et au stress…
C’est dans un tel contexte pas toujours évident que le Centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) de la Montérégie-Est rappelle à la population que de l’aide psychosociale est toujours disponible. L’organisme, en collaboration avec l’ensemble des partenaires de la communauté, peut venir en aide en fonction des besoins spécifiques de chacun. Toute personne ayant besoin d’aide peut communiquer avec le service d’accueil psychosocial des CLSC afin d’être soutenue et orientée vers les ressources adaptées à sa situation (voir tableau ci-contre).
De son côté, le Mouvement Santé mentale Québec souligne qu’il est actuellement tout à fait normal d’avoir des inquiétudes et d’avoir peur, car nous sommes face à une situation historique hors du commun : pertes d’emploi, diminution des revenus, confinement à la maison seul, en famille ou avec des colocs, anxiété face à sa santé, etc.
Le confinement devrait durer encore quelques temps et c’est pourquoi le Mouvement propose quelques astuces qui permettent de muscler sa santé mentale, car, comme l’a mentionné le premier ministre François Legault lors de son point de presse du 30 mars dernier, la santé mentale est « aussi importante » que la santé physique!

Sept astuces pour préserver sa santé mentale

Agir : agir, c’est oser, tirer profit de ses expériences, apprécier le bon côté des choses, s’engager socialement. On peut sentir de l’impuissance dans ces moments difficiles, mais ceci ne nous empêche pas de donner du sens à la situation. Lorsqu’on arrive à donner du sens à ce que l’on vit, on se sent mieux et moins dans l’impuissance. Qu’est-ce qui donne du sens : faire rire les enfants, dire merci, faire de la livraison pour les popotes roulantes, appeler les gens qu’on aime, partager des histoires… Agir réduit aussi le sentiment d’impuissance.
Ressentir : ressentir, c’est accueillir ses émotions et les comprendre pour mieux s’orienter. On peut se sentir submergé en ce moment par de multiples émotions : peur, inquiétude, méfiance, fierté… Apprendre à les accueillir nous fournit de l’information, c’est notre GPS intérieur qui nous aide à répondre à un besoin.
S’accepter : s’accepter, c’est avoir une bonne estime de soi qui nous aide à reconnaître nos forces, nos capacités, nos limites et à exprimer nos besoins. Vous avez des forces, des capacités et vous avez peut-être l’impression de les avoir perdues. Il est temps de les mettre en valeur, d’en faire la liste et de ne pas les perdre de vue. S’appuyer sur ces dernières est une grande ressource.
Se ressourcer : se ressourcer, c’est faire place à ce qui nous fait du bien. Alors que notre quotidien est chamboulé, il faut prendre le temps de se ressourcer afin de garder son équilibre mental. Quelle que soit la pause choisie, ce sont les effets positifs qu’elle procure qui sont importants : sentiment de bien-être, plaisir, détente, prise de contact avec son corps, son esprit, ses émotions, sa créativité et ses valeurs. Elle permet aussi de réduire le stress et l’anxiété, améliore le sommeil et normalise la pression sanguine.
Découvrir : découvrir, c’est s’ouvrir à la vie. Percevoir le changement comme un défi, une occasion d’apprendre plutôt que comme une source de contrariété. Cela contribue à la réduction de la frustration, la déception ou l’anxiété qui peuvent en découler. Il est donc temps d’utiliser la force de la créativité pour faire face aux changements. On remarque que les gens curieux se sentent plus en contrôle de leur vie et considèrent que leur existence a un sens, même lors de période de grande incertitude. La curiosité les pousse à explorer pour mieux s’adapter.
Choisir : choisir, c’est faire des choix, les assumer et les reconsidérer. Alors que la vie telle que nous la connaissons a changé radicalement, on sent parfois que nous avons perdu le contrôle sur notre quotidien. Pourtant, il est encore possible de faire des choix. Faire des choix c’est parfois aller chercher de l’aide, c’est faire le point sur nos priorités, c’est choisir en fonction de nos valeurs.
Créer des liens : créer des liens, c’est oser faire de nouvelles rencontres, s’entourer de relations bienveillantes, aimer. Alors que nous sommes confinés à nos demeures, certaines personnes pourraient souffrir d’isolement. Pourtant, il y a mille et une manières de créer, développer et renforcer nos liens, même en période de distanciation sociale. On peut se parler au téléphone ou par vidéo, retrouver des amis sur Facebook, joindre un groupe en ligne qui partage un de nos intérêts, écrire une lettre à un voisin, dessiner une carte de nos relations, etc. On peut aussi offrir notre soutien à une personne qui a besoin qu’on fasse ses courses, à ceux et celles qui sont confrontés à des situations difficiles en faisant preuve d’empathie envers eux, en partageant nos ressources, etc. (Mention de source : Mouvement Santé mentale Québec)

Besoin d’aide?
Toute personne ayant besoin d’aide psychosociale peut communiquer avec le service d’Accueil psychosocial des CLSC afin d’être orientée vers les ressources adaptées à sa situation : RLS Pierre-Boucher : CLSC Des Seigneuries 450 468-3530; CLSC Longueuil-Ouest 450 651-9830; CLSC Simonne-Monet-Chartrand 450 463-2850. RLS Pierre-De Saurel : CLSC Gaston-Bélanger 450 746-4545

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