Un an plus tard, le Verchèrois Bernard Landry est loin d’être oublié

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Par Daniel Bastin
Un an plus tard, le Verchèrois Bernard Landry est loin d’être oublié
Matéo, petit-fils de Bernard Landry et Médéric, arrière-petit-fils, s'apprêtent à hisser le drapeau du Québec à sa résidence de Verchères, 365 jours après son décès à l’âge de 82 ans. (Photo : Le cercle des ami-es de Bernard Landry)

Il y a un an, le 6 novembre 2018, un géant de la politique québécoise nous quittait, mais son souvenir est plus que jamais vivant!
Le 4 novembre dernier, le premier ministre du Québec, François Legault, accompagné du grand chef de la Nation crie, Abel Bosum, et de l’ancien chef cri Ted Moses, a rendu un hommage posthume à Bernard Landry en renommant le barrage de l’Eastmain-1 et la centrale hydroélectrique en mémoire de l’ancien premier ministre. De plus, le réservoir associé à ces ouvrages portera désormais le nom de réservoir de la Paix des Braves, en commémoration de l’entente historique conclue, en 2002, entre la Nation crie et le gouvernement du Québec, alors dirigé par Bernard Landry.
Cette annonce a été faite en présence notamment de la veuve de Bernard Landry, Chantal Renaud-Landry, et de ses enfants, Pascale, Julie-Anne et Philippe Landry. Le premier ministre a du même coup fait savoir que Nathalie Roy, ministre de la Culture, avait procédé à la désignation de Bernard Landry comme personnage historique, en vertu de la Loi sur le patrimoine culturel.
Hommages
« Quand une nation perd un personnage de l’envergure de Bernard Landry, on a le devoir de lui rendre hommage. Encore faut-il trouver un moyen qui puisse être à la mesure de notre reconnaissance des immenses qualités de l’homme et de ses réalisations. Combinant le développement économique, culturel, social et environnemental, ces désignations sont à l’image des ambitions de Bernard Landry pour le Québec. Le premier ministre Landry va rester pour moi un modèle et une source d’inspiration. Je salue sa mémoire, au nom de toute la nation québécoise, et je suis heureux que nous ayons pu renforcer la puissance symbolique de notre geste par un partage avec la Nation crie », a déclaré à cette occasion le premier ministre du Québec.
« Le courage et la compassion de Bernard Landry sont grandement admirés par la Nation crie. Ce que nous vivons, aujourd’hui, à Eeyou Istchee Baie-James, est la preuve que le premier ministre Landry était également un visionnaire. La Nation crie et le gouvernement du Québec ont fait et continuent à faire de grands pas en avant en matière de collaboration. En 2002, le premier ministre Landry avait une vision et il s’est engagé auprès de la Nation crie afin que nous puissions assumer les rôles et les responsabilités du gouvernement, et ce, de manière concrète. Cet engagement a eu et aura des retombées durables pour la province de Québec. Entrevoir ce potentiel longtemps d’avance et permettre à deux peuples d’exprimer leur volonté, de changer de direction et de marcher ensemble exigent des leaders visionnaires et fidèles à leurs convictions », a mentionné pour sa part Abel Bosum, grand chef du grand conseil des Cris.
Station du REM et fleurdelysé
Pour sa part, la mairesse de Montréal, Valérie Plante, aimerait qu’une station du futur Réseau express métropolitain (REM) porte le nom de Bernard Landry et son choix s’est arrêté sur la station située dans le quartier Griffintown, dans l’arrondissement du Sud-Ouest. Cet endroit serait symbolique selon Mme Plante, car elle est située juste à côté de la Cité du multimédia, un lieu de Montréal qui porte très fortement l’empreinte de Bernard Landry, car il avait contribué au développement de l’industrie du jeu vidéo à cet endroit en offrant un crédit d’impôt alors qu’il était premier ministre du Québec.
Rappelons en terminant que le 6 novembre 2018, Bernard Landry achevait sa vie à l’aube de ses 82 ans dans sa résidence de Verchères. Sa conjointe, Chantal Renaud-Landry avait alors décidé que les deux drapeaux qui flottaient devant leur demeure resteraient en berne pour les 365 jours à venir. Le 6 novembre dernier, la famille et les amis de ce grand homme ont assisté à la levée des drapeaux, alors que les petits-enfants et les arrière-petits-enfants du défunt ont symboliquement hissé le fleurdelysé.
Un géant de la politique québécoise nous quittait il y a un an, mais son souvenir est plus que jamais vivant…

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