Éthique et transparence : Le Bloc inquiet de l’influence des lobbys sur le gouvernement

Communiqué
Éthique et transparence :  Le Bloc inquiet de l’influence  des lobbys sur le gouvernement
Monsieur Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher — Les Patriotes — Verchères, s’inquiète du fait que les contributions des lobbyistes augmentent considérablement lorsqu’un parti politique forme le gouvernement. (Photo : iStock)

Monsieur Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher — Les Patriotes — Verchères, s’inquiète du fait que les contributions des lobbyistes augmentent considérablement lorsqu’un parti politique forme le gouvernement. Pour assainir la situation, le député croit que les partis politiques devraient refuser les dons en provenance des lobbys.
Selon les compilations effectuées par le député, au cours de chacun des mandats depuis 2004, le parti au pouvoir est toujours celui qui reçoit le plus de fonds de la part des groupes de pression. Depuis l’élection fédérale de 2015, 1,3 million de dollars ont été versés aux formations politiques par des lobbyistes et la part du lion, 672 000 $, revient au parti libéral de Justin Trudeau.
« Les chiffres sont clairs : lorsqu’un parti politique arrive au gouvernement, les dons explosent à tout coup. Il faut changer cette culture politique qui invite aux retours d’ascenseur. »
Le député prend pour exemple le récent cas d’Amazon où 13 groupes ont versé près de 20 000 $ au parti libéral et ont eu droit à 145 rencontres avec des hauts placés du gouvernement : « La proximité des lobbyistes avec le gouvernement libéral est troublante. Quand ceux-ci viennent voir nos dirigeants en tenant un chèque dans leurs mains, c’est clair qu’ils trouvent une meilleure oreille. On dirait que les libéraux reviennent à leurs vieilles habitudes du temps du scandale des commandites », indique le député bloquiste.
« La tâche des lobbys est d’influencer les élus, mais les gens qui sont au pouvoir ont le devoir de travailler pour l’ensemble de la population. On dirait que le parti de Justin Trudeau court après l’argent des lobbys. Ça pose un sérieux problème et c’est même dangereux pour notre démocratie. Par devoir d’éthique, les partis ne devraient jamais accepter ce genre de dons », ajoute le député.
Un problème systémique
Selon le député, la vraie solution au problème serait d’établir un système de financement public semblable à celui du Québec où les dons des individus sont limités à 100 $ et où le financement reçu par les partis est basé sur le nombre de votes obtenus aux élections générales.
« Après la Commission Charbonneau et les nombreux scandales sur l’industrie de la construction, le Québec a changé son régime de financement politique pour éliminer le copinage et la vulnérabilité des politiciens face au pouvoir de l’argent. Des épisodes comme ça, on en a eu aussi à Ottawa avec le scandale des commandites, mais les libéraux ne semblent pas en avoir tiré de leçons ! »
« C’est important que les gens sachent que le poids du portefeuille des compagnies ne passe pas avant l’intérêt public. Autrement, le cynisme grandit et les gens se désintéressent de la politique », a conclu le député.

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