Les matières organiques de Saint-Bruno seront valorisées à Varennes

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Par Daniel Bastin
Les matières organiques de Saint-Bruno seront valorisées à Varennes
Le contrat d’une valeur de plus de 352 000 $ entre la SÉMECS et la Ville de Saint-Bruno s’échelonnera de janvier 2019 à avril 2020 et il comprend une année d’option. (Photo : Archives)

Le 6 novembre dernier, lors d’une visite des médias de la région au nouveau centre de traitement des matières organiques par biométhanisation, le président de la Société d’économie mixte de l’est de la couronne sud (SÉMECS), Martin Damphousse, disait que le projet de Varennes avait un fort potentiel de croissance dans un monde où les enjeux environnementaux deviennent prioritaires. La preuve de ce qu’il avançait ne s’est pas fait attendre puisque seulement quelques jours plus tard, la SÉMECS et la Ville de Saint-Bruno ont conclu une entente pour valoriser les matières organiques des Montarvillois.
Le contrat d’une valeur de plus de 352 000 $ s’échelonnera de janvier 2019 à avril 2020 et il comprend une année d’option. Au départ, les matières organiques devaient être envoyées à la ville centre, Longueuil, mais le projet de biométhanisateur n’a pas encore pris son envol. Devant ce retard et étant donné que le gouvernement du Québec interdira l’enfouissement des déchets dès 2022 sous peine d’amende, la Ville de Saint-Bruno a décidé de s’entendre avec la SÉMECS.
Dans ce dossier, Longueuil devrait rembourser 198 000 $ de la facture puisque le traitement des matières organiques est encore une compétence d’agglomération.
D’autres pourparlers
Rappelons que le centre à Varennes a été construit dans le Novoparc en 16 mois au coût de 57,8 millions de dollars, dont 31,25 millions de dollars en subventions. Grâce à la technologie utilisée, les matières organiques peuvent être transformées en biométhane et en digestat, qui est utilisé comme amendement sur des terres agricoles.
Le maire de Varennes et président de la SÉMECS, Martin Damphousse, a souligné que la société, détenue à 66 % par les instances publiques et 33 % par le consortium privé, est basée sur un modèle d’affaires exportable et l’expertise acquise en sol varennois pourra bénéficier à d’autres collectivités désirant implanter un centre de traitement par biométhanisation sur leur territoire.
Il est à noter à ce sujet que des pourparlers se poursuivent avec l’agglomération de Longueuil afin d’étudier la possibilité que leurs matières organiques, estimées à 35 000 tonnes par année, soient traitées à Varennes, ce qui entrainerait un agrandissement des installations actuelles. Précisons également qu’une offre d’achat pour un terrain adjacent à l’usine située sur le boulevard Marie-Victorin a déjà été déposée par la SÉMECS en vue d’un tel scénario et son dénouement devrait être connu d’ici à la fin de l’année.
Ajoutons en terminant que le centre est en activité depuis le 8 janvier dernier et on y valorise les matières organiques résidentielles, institutionnelles, commerciales et industrielles de l’ensemble des 27 municipalités des trois MRC (Vallée-du-Richelieu, Marguerite-D’Youville et Rouville) qu’elle dessert, soit une population de 245 000 personnes, en plus de traiter les boues des fosses septiques.

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