Verchères: ni à vendre, ni à fracturer!

Verchères: ni à vendre, ni à fracturer!
La Municipalité de Verchères demande le retrait des projets de règlements d’application de la Loi sur les hydrocarbures adoptée en décembre 2016 sous le bâillon et la suspension de cette loi. (Photo : Wikipédia)

La Municipalité de Verchères demande le retrait des projets de règlements d’application de la Loi sur les hydrocarbures adoptée en décembre 2016 sous le bâillon et la suspension de cette loi. Ces règlements et cette loi ouvrent la voie à l’exploitation des hydrocarbures avec fracturation hydraulique dans tout le Québec par des compagnies pétrolières et gazières.
Verchères est une municipalité d’environ 6000 habitants. À la faveur de ces règlements, 97% de son économie agroalimentaire qui repose sur la culture maraîchère, les grandes cultures et l’exploitation acéricole seront détériorés. Par conséquent, la Municipalité de Verchères doit s’attendre à l’envahissement de la totalité de son territoire par les entreprises gazières et pétrolières.
Le forage de centaines de puits de gaz de schiste avec fracturation hydraulique à l’horizontale, pouvant aller jusqu’à 2 km d’une tête de puits, consiste à injecter de grandes quantités d’une mélange de sable, d’eau et de produits chimiques sous haute pression dans des formations rocheuses pour extraire le gaz de schiste. Les impacts de cette extraction sont nombreux, variés et importants. Ils touchent tant le réchauffement climatique, la pollution des eaux et des sols, la santé et les coûts post-opérations à la fermeture des puits.
Dernièrement, le gouvernement Couillard a refusé à plus de 300 municipalités la possibilité d’imposer des règles plus strictes que celles du règlement provincial sur le prélèvement des eaux et leur protection (RPEP). Cette décision choque profondément les élus municipaux de Verchères qui ont à cœur la protection de l’eau potable et la santé de leurs citoyens. En se basant sur des données scientifiques, ces centaines de municipalités demandent une distance séparatrice minimale de 2 km entre les puits et les sources d’eau potable.
Avec la Loi sur les hydrocarbures, ses projets de règlements et le RPED, le gouvernement confirme la préséance des pétrolières et gazières sur les municipalités en matière d’eau potable. À titre d’exemple, les projets de règlements autorisent des distances séparatrices minimales variant de 40 à 275 mètres entre les puits de forage et le fleuve, les lacs et rivières, les parcs nationaux, les sites patrimoniaux, les établissements de santé et d’éducation, les garderies et les maisons. Cela constitue des menaces bien réelles pour l’eau potable et la santé des Québécoises et des Québécois.
En accordant libre cours aux compagnies pétrolières et gazières à forer des puits dans tout le Québec, le gouvernement n’atteindra pas ses cibles de réduction de gaz à effet de serre (GES) et ne respectera pas l’engagement du Premier ministre en regard de l’Accord de Paris.
La Municipalité de Verchères joint sa voix à de nombreuses organisations de tous les milieux qui demandent au gouvernement le retrait des projets de règlements et de la Loi sur les hydrocarbures. Verchères n’est pas à vendre, ni à fracturer.

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