Les sacs de plastique à usage unique seront bannis dès le 1er janvier 2018 dans la MRC

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Par Daniel Bastin
Les sacs de plastique à usage unique seront bannis dès le 1er janvier 2018 dans la MRC
Dès le 1er janvier 2018, sur l’ensemble du territoire de la MRC, les sacs de plastique conventionnels d’une épaisseur inférieure à 50 microns ne pourront plus être distribués par les commerçants de la région.

En décembre 2015, le conseil de la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) a adopté une résolution invitant ses 82 municipalités à signifier leur intention d’interdire l’utilisation des sacs de plastique à usage unique à l’échéance du 22 avril 2018, soit le Jour de la Terre. Toutefois, étant donné que la MRC de Marguerite-D’Youville est souvent à l’avant-garde en ce qui concerne les questions environnementales, ses responsables ont décidé de devancer cette échéance au 1er janvier 2018.
C’est ainsi que les six municipalités de la MRC ont récemment adopté à l’unanimité un nouveau règlement visant à bannir certains sacs d’emplettes à usage unique dans les commerces au détail sur son territoire. Selon cette nouvelle réglementation qui entrera en vigueur le 1er janvier prochain, les sacs de plastique conventionnels d’une épaisseur inférieure à 50 microns ne pourront plus être distribués par les commerçants de la région. De plus, les sacs oxodégradables, oxyfragmentables ou biodégradables, quelle que soit leur épaisseur, seront dorénavant interdits.
Les petits gestes multipliés quotidiennement sont rendus nécessaires car ils sont le signe d’une prise de conscience collective des effets grandissants de la pollution de l’environnement. À ce sujet, rappelons que la découverte récente du « 7e continent de plastique » a marqué l’imaginaire des gens. Il s’agit une immense plaque de déchets évoluant dans le nord de l’océan Pacifique, de la taille d’un tiers des États-Unis ou de deux fois le Québec. Celui-ci ressemble à une sorte de « soupe de plastique » constituée de quelques macro déchets éparses, mais surtout d’une myriade de micro-plastiques, d’un diamètre inférieur à 5 mm, en suspension à la surface ou jusqu’à 30 mètres de profondeur. Cette pollution, invisible depuis l’espace, se retrouve dans cinq grands bassins océaniques, au sein du Pacifique Nord, mais aussi du Pacifique Sud, de l’Atlantique Nord et Sud et de l’océan Indien.
1 000 ans pour se dégrader…
À plus petite échelle, il est important de noter qu’au Québec entre 1,4 et 2,7 milliards de sacs d’emplettes, principalement des sacs de plastique, sont distribués annuellement, selon les données de la Communauté métropolitaine de Montréal. À peine 14 % de ces sacs sont récupérés par la collecte sélective et il n’y a toujours pas de solution rentable pour leur recyclage.
La MRC rappelle que la dégradation de ce genre de sacs dans l’environnement peut prendre plusieurs centaines d’années, voire 1 000 ans dans certains cas. Ils constituent de plus une nuisance visuelle lorsqu’ils sont dispersés dans la nature et ils compromettent les écosystèmes terrestres et marins puisque les particules de plastique ingérées par la faune entrent dans la chaîne alimentaire océanique, dont fait bien sûr partie l’homme.
De tels faits donnent à réfléchir et c’est pourquoi la MRC a décidé de bannir les sacs de plastique à usage unique afin de réduire leur impact sur l’environnement. C’est dans ce but que plusieurs moyens seront mis en place afin de bien informer les commerçants et le grand public à propos du règlement. Une série d’outils d’information et de sensibilisation seront déployés dans les six municipalités du territoire au cours des prochains mois par le biais de la campagne « Je fais ma part », lancée par la CMM.
La MRC a également procédé à l’embauche d’un nouveau technicien en environnement qui verra à assister les commerces au détail et le grand public dans le cadre du processus de transition vers la nouvelle règlementation. On indique par ailleurs qu’une tournée régionale des commerces est prévue dans les prochaines semaines.
« Le bannissement des sacs de plastique constitue un changement positif pour les communautés comme la nôtre souhaitant évoluer dans un environnement sain. Je crois que nos citoyens et commerçants sont prêts à faire leur part », a estimé le directeur général de la MRC de Marguerite-D’Youville, Sylvain Berthiaume.

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