Dans notre édition du 21 février dernier du journal La Relève, nous indiquions que Saint-Amable a connu une hausse significative de 11,3 % de sa population, selon les plus récentes données dévoilées par Statistique Canada à la suite du recensement effectué en 2016. Cette augmentation de la population se traduit par une forte activité immobilière puisque la municipalité vient au troisième rang au Québec à ce chapitre.
Dans un reportage de TVA Nouvelles diffusé le 28 février dernier, on mentionnait que le prix médian des maisons unifamiliales au Québec a légèrement augmenté de 2% en 2016 et celui-ci se situe maintenant autour de 234 500$.
On précise que c’est la municipalité de Saint-Calixte, dans la région de Lanaudière, qui a enregistré la plus forte croissance des prix du marché residentiel par rapport à 2015 avec une majoration de l’ordre de 40 % du prix des maisons sur son territoire (prix médian de 125 000 $), suivi de Bromont, Saint-Adolphe-d’Howard, Verdun et ville Mont-Royal.
La plus forte activité immobilière à travers la province a été enregistrée à Pont-Rouge, dans la région de Québec, suivie par les municipalités de Hudson, en Montérégie, et Saint-Amable au troisième rang.
On souligne dans le reportage que les délais de vente moyens au Québec se situent à 108 jours dans les grandes villes et à 153 jours ailleurs en province, alors que c’est à Dorval et Pincourt, en Montérégie, où les délais sont les plus courts, soit 73 jours seulement pour conclure une vente.
La couronne se remplit aux dépends de l’île
Cette popularité pour Saint-Amable, auprès des jeunes familles notamment, s’explique entre autres par la proximité de Montréal et le fait que les terrains qui y sont offerts soient realtivement abordables. D’ailleurs, d’après les plus récents résultats de l’Institut de la statistique du Québec, la métropole a perdu l’an dernier 16 600 habitants, principalement des jeunes familles.
« Les Montréalais qui quittent l’île continuent de soutenir la demande d’habitations en banlieue, confirme Francis Cortellino, chef analyste, à la Société d’habitation et de logements (SCHL). Bien qu’elles soient encore nombreuses à le faire, les personnes de 25 à 49 ans quittant l’île de Montréal pour aller s’installer dans les banlieues environnantes le font en moins grand nombre que par le passé. »
« La demande d’habitations en banlieue semble donc être un peu moins soutenue par les acheteurs de l’île de Montréal qu’auparavant. Il semble que la meilleure capacité de l’île de Montréal à retenir ses habitants a été plus forte chez les adultes sans enfants (couples et personnes seules) que chez les familles avec de jeunes enfants. »
« Par ailleurs, une faible proportion de baby-boomers quittent la banlieue pour s’installer sur l’île de Montréal chaque année. Les baby-boomers de la banlieue ont donc peu d’impact sur la demande de copropriétés et d’appartements locatifs de Montréal. En fait, les données indiquent plutôt le phénomène inverse : il y a plus de baby-boomers qui quittent l’île de Montréal pour aller s’installer en banlieue et dans les secteurs de villégiature avoisinants », conclut-il.