Conférence de l’abbé Raymond Gravel au Centre communautaire Saint-Louis

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Par Daniel Hart
Conférence de l’abbé Raymond Gravel au Centre communautaire Saint-Louis

L’abbé Raymond Gravel sera de passage à Boucherville le 14 mars afin de prononcer une conférence au Centre communautaire Saint-Louis.

La rencontre débutera à 19 h 30.  Son allocution portera sur le thème politique et engagement. Ancien député du Bloc québécois dans la circonscription de Repentigny, M. Gravel a été le premier prêtre québécois à se faire élire à la Chambre des communes. Il compte exprimer sa vision sur l’engagement social et politique des citoyens.

« En m’engageant en politique, c’était avant tout pour défendre la justice, la première valeur de la vie », explique-t-il en entrevue. La défense de l’intérêt des plus démunis de la société, les mal-aimés, les plus «poqués», le guide dans sa démarche. Son propos cherchera à démontrer que la politique, la foi chrétienne et l’engagement social vont de pair. « Comment rendre le monde meilleur, si l’on ne s’implique pas dans la société? », soulève-t-il.

L’abbé Gravel conserve toujours un vif intérêt pour la politique même si son rôle de député est désormais derrière lui. Il se montre d’ailleurs fort critique envers la classe politique et dit comprendre le ras de bol des citoyens vis-à-vis les élus. « Tant et aussi longtemps que les politiciens travailleront uniquement pour assurer leur réélection, la population continuera d’être désabusée envers ceux-ci. La majorité des politiciens, pas tous cependant, veulent avant tout garder leur popularité pour être réélu aux prochaines élections. Comme engagement au service de la population, c’est pas fort. Ils tiennent un langage de bois, ce qui écoeure la population », ajoute-t-il.

Il reproche par ailleurs aux gouvernants de ne pas écouter les électeurs. Il rappelle que la majorité des Québécois n’ont pas voté pour le Parti conservateur aux dernières élections et que malgré ce résultat, les politiques mises de l’avant par la formation de Stephen Harper ne tiennent pas compte de cette réalité. « Le premier ministre Harper agit comme si 100% des citoyens l’avaient appuyé au Québec. Ne pourrait-il pas consulter la population quand vient le temps de faire des changements, plutôt que d’imposer ses positions rétrogrades? », interroge-t-il.

L’abbé Gravel estime que le chef conservateur devrait être plus prudent et tenir compte de la réalité québécoise plutôt que de l’ignorer. « Ce n’est pas parce qu’il est majoritaire qu’il devrait agir de la façon dont il le fait. C’est comme si un coup l’élection terminée, les citoyens n’avaient plus rien à dire », constate-t-il avec amertume. L’ancien député bloquiste se désole de voir que les valeurs éthiques ont été abandonnées en politique. « Ce n’est pas vrai qu’il n’y a que l’économie qui mène le monde », affirme-t-il.

Malgré ce constat, l’engagement social continue de le motiver. Voilà pourquoi ce thème lui tient à coeur. La situation des personnes âgées en difficulté le touche. « Comme citoyen, je n’ai pas le droit de rester les bras croisés devant ça », soutient-il.

 

 

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