Adoption d’une réglementation intérimaire sur les chiens pitbulls à Boucherville

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Par Daniel Hart
Adoption d’une réglementation intérimaire sur les chiens pitbulls à Boucherville

Le conseil municipal a apporté des modifications à son règlement relatifs aux chiens et aux chats afin d’interdire certaines catégories de canins : bull-terrier, Staffordshire bull terrier, American Bull-terrier, American Staffordshire terrier et tout chien issu d’un animal de ces races ou de races croisées qui en possède les caractéristiques.

Un des articles du règlement stipule qu’il est interdit de garder, de posséder, d’être le propriétaire, de vendre, de donner, d’offrir, de laisser errer ou de promener un chien de l’une ou l’autre de ces races interdites.

Le règlement reconnaît toutefois les droits acquis des propriétaires actuels de ce type d’animal mais leur impose certaines conditions. Tout chien de race interdite dont le gardien a obtenu une licence des Services animaliers de la Rive-Sud avant le 16 juillet 2016 est autorisé sur le territoire de la municipalité en autant que son gardien ait rempli certaines conditions le 1er octobre prochain.  Trois conditions sont requises : fournir une preuve que l’animal a été stérilisé, qu’il a reçu une vaccination antirabique à jour et qu’il est micropucé.

D’autres règles s’ajoutent : le gardien doit être âgé de 18 ans et plus, doit avoir le contrôle de son animal, le tenir en laisse d’au plus un mètre et faire porter au chien une muselière lorsqu’il se trouve dans un endroit public.

«Pour cet été, nous avons voulu favoriser la sécurité. S’il y a lieu, nous ajusterons notre règlement au besoin avec la loi provinciale qui est prévue en septembre prochain», a précisé le maire Jean Martel. Avant de procéder à l’adoption des modifications au règlement, M. Martel a demandé exceptionnellement à ses collègues autour de la table du conseil de se prononcer individuellement sur ce point. Tous se sont prononcés unanimement favorables aux changements apportés.

En début de séance, lors de la parole au public, un vétérinaire et quelques personnes du secteur de l’élevage des chiens avaient demandé aux élus de reporter à plus tard les modifications apportées au règlement d’ici à ce que Québec se prononce sur le sujet. Le conseil municipal a toutefois considéré que la sécurité publique devait être priorisée dès que possible, après mûre réflexion sur ce délicat sujet.

À noter que les contrevenants risquent des amendes salées : pour une première infraction, entre 1000 $ et 2000 $ pour une personne physique et de 2000 $ à 4000 $, dans le cas d’une personne morale. Dans le cas d’une récidive, de 2000 $ à 5000 $ pour une personne physique et de 4000 $ à 10 000 $, s’il s’agit d’une personne morale. L’application du règlement se fera par les patrouilles de police ou lorsque des citoyens formuleront des plaintes en lien avec le non respect du règlement.

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