Protection des milieux naturels : la CMM s’engage à atteindre 30 % en 2030

Source : CMM
Protection des milieux naturels :  la CMM s’engage à atteindre 30 % en 2030
Les maires Damphousse , Fournier et Martel.

Alors que la 15e Conférence des Parties (COP15) bat son plein, la Communauté métropolitaine de Montréal (CMM) annonce qu’elle adhère aux objectifs des Nations Unies visant à protéger la nature et à contrer la perte de biodiversité et s’engage, à l’instar du gouvernement du Québec, à atteindre l’objectif de 30 % de milieux naturels protégés dans le Grand Montréal en 2030.

Une vision nature 2030 pour le Grand Montréal
La CMM profitera de la révision du Plan métropolitain d’aménagement et de développement (PMAD) qui s’est amorcée cette année pour revoir les objectifs de protection des milieux naturels. Rappelons que grâce au règlement de contrôle intérimaire (RCI) sur les milieux naturels adopté en avril dernier, 22,3 % du territoire du Grand Montréal (+ de 53 000 ha) font désormais l’objet d’une mesure de conservation. C’est donc un écart de 7,7 % qui reste à combler pour atteindre l’objectif de protection de 30 %.

Miser sur les acquisitions
Pour y parvenir, la CMM agira sur plusieurs fronts, notamment en continuant de financer des projets d’acquisition de milieux naturels dans le cadre du programme de la Trame verte et bleue du Grand Montréal, en plus de les mettre en valeur. Depuis 2012, ce sont près de 1 200 ha de milieux naturels qui ont été acquis par l’entremise de ce programme, soit l’équivalent de 1 680 terrains de soccer de la FIFA.

Parmi les projets en cours qui viendront soutenir l’objectif de 30 % en 2030, mentionnons l’acquisition de 25 ha dans le bois Saint-François par la Ville de Laval et l’acquisition par la Ville de Saint-Bruno-de-Montarville de 19 ha dans le boisé Sabourin, un secteur protégé en vertu du RCI de la CMM en raison de la présence de l’habitat de la rainette faux-grillon de l’Ouest et de milieux humides d’intérêt métropolitain.

La CMM s’affaire également à préserver un vaste milieu naturel de haute valeur écologique dans le Corridor forestier de Châteauguay-Léry, où elle s’est récemment portée acquéreuse d’un premier lot d’une superficie de 2,3 ha et a entamé des démarches pour en acquérir 41 autres. Possédant une grande diversité biologique et de riches habitats, cet espace comprend notamment cinq écosystèmes forestiers exceptionnels, des peuplements forestiers matures et une vingtaine d’espèces floristiques à statut précaire. Au total, ce sont plus de 350 ha de superficie que la CMM souhaite ainsi protéger pour en faire un parc métropolitain par la suite.

Créer un réseau de parcs métropolitains
La CMM entend en effet créer un réseau de parcs métropolitains avec ses partenaires municipaux, notamment grâce à l’acquisition et à la reconversion de terrains de golf, qui favorisera l’accessibilité aux espaces verts pour la population à l’échelle de la région. D’ici 2030, ce réseau de parcs pourrait recenser plus de 14 000 hectares, soit 37 fois la superficie du parc du Mont-Royal.

Parmi les projets en voie de se réaliser, mentionnons la création d’un parc métropolitain de l’île Sainte-Thérèse, l’implantation du parc métropolitain agricole à Brossard et l’élaboration d’un plan de mise en valeur du parc métropolitain du Domaine-Seigneurial-de-Mascouche.

Accélérer le boisement
La CMM s’emploiera également à accroître la canopée métropolitaine dans le cadre d’un programme de boisement qui se traduira par différentes actions et partenariats. Des efforts seront notamment déployés pour le boisement des bandes riveraines dénaturalisées et en bordure des bois et des corridors forestiers. Afin de diminuer les ilots de chaleur, la CMM offrira également un soutien aux municipalités pour le boisement des secteurs urbains grâce à une entente de collaboration avec la société Soverdi, qui a réalisé de multiples projets de verdissement urbain d’envergure à Montréal.


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