Michael McDuff-Jalbert, le suspect arrêté la veille en lien avec le meurtre de Jenique Dalcourt, a comparu au palais de justice de Longueuil le 15 mai pour faire face à un chef d’accusation de meurtre au premier degré. Le résident de Saint-Amable restera derrière les barreaux jusqu’à son retour en cour, le 19 juillet.
Un suspect avait été arrêté dans ce dossier quelques jours après le meurtre sordide survenu à Longueuil, le 21 octobre 2014. Toutefois, le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) n’avait pas déposé d’accusations criminelles à ce moment-là. Selon plusieurs médias, il s’agit du même individu qui est maintenant accusé.
Un an plus tard, le dossier avait été soumis à nouveau au DPCP, mais ce dernier avait indiqué que «le dossier, tel que soumis, ne comporte pas les éléments essentiels suffisants pour porter de telles accusations».
La Couronne estime maintenant avoir les preuves suffisantes.
«Ma collègue Virginie Leblond et moi avons analysé depuis plusieurs semaines et mois la preuve qui nous a été soumise après une enquête exhaustive et nous en sommes venus à la conclusion qu’on était raisonnablement convaincu d’avoir une preuve hors de tout doute raisonnable dans le dossier», a mentionné la procureure de la couronne Julie Vincent.
Me Vincent n’a pas voulu entrer dans les détails qui ont mené à l’accusation afin de ne pas nuire au processus judiciaire. Elle ne pouvait pas non plus confirmer si l’individu arrêté était le même que celui en 2014.
Les parents de la victime étaient présents au palais de justice de Longueuil.
«Ma fille Jenique a été assassinée de manière insensée et brutale, battue à mort par un individu écœurant qui doit payer pour son crime, a indiqué son père John Gandolfo dans une brève allocution aux médias. [Elle] n’avait que 23 ans. Une belle et brillante jeune femme, qui avait toute la vie devant elle, et il l’a éloignée de nous tous.»
Il tenait à remercier les agents du SPAL qui n’ont pas lâché.
«Cela fait presque 10 ans et il est enfin traduit en justice. Rien ne ramènera Jenique, mais cela permettra à notre famille de tourner la page en sachant que Michael McDuff, qui nous l’a enlevée, sera puni. Nous tenons à remercier le SPAL pour tout son travail acharné et ses efforts inlassables.»
Jenique Dalcourt, 23 ans, revenait de son travail le soir du drame, lorsqu’un individu l’aurait sauvagement battue sur une piste cyclable située entre le chemin de Chambly et la rue de Normandie, dans l’arr. du Vieux-Longueuil. Le crime avait semé l’émoi dans la population.