Changements climatiques: une patinoire réfrigérée à Sainte-Julie?

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Par Daniel Bastin
Changements climatiques: une patinoire réfrigérée à Sainte-Julie?
À Sainte-Julie, comme partout ailleurs, les variations de la météo sont de plus en plus difficiles à gérer. (Photo : Ville de Sainte-Julie)

Les effets des changements climatiques se font encore une fois sentir cet hiver au Québec et les amateurs d’activités de plein air ont dû souvent prendre leur mal en patience. À Sainte-Julie, les conditions météo en dents de scie font en sorte que le conseil municipal envisage toutes les solutions possibles pour remédier à la situation, dont la construction d’une patinoire réfrigérée.

La directrice des communications et des relations avec les citoyens, Julie Martin, a précisé à ce sujet que le projet de patinoire réfrigérée « n’est pas au programme triennal des immobilisations à court terme », mais que le conseil municipal a prévu de se pencher sur cette question puisque les variations de la météo sont de plus en plus nombreuses.

Cette problématique n’est pas nouvelle, car lors de l’assemblée publique de janvier 2023, le maire Mario Lemay s’était désolé de ne pouvoir offrir de patinage au lac des Outardes du parc Edmour-J.-Harvey. « Depuis plusieurs années, les conditions hivernales deviennent de plus en plus chaudes et difficiles pour la formation de glace. (…) Cette situation nous attriste, car on ne peut que constater l’impact des changements climatiques sur nos patinoires. Le conseil devra se pencher sur les solutions pour continuer à offrir des patinoires extérieures de qualité. »

Rappelons à ce sujet que, dans le cadre de la Planification stratégique 2023-2027, les citoyens avaient été consultés sur divers sujets, dont la construction d’une patinoire réfrigérée. La question se lisait comme suit : « Sachant qu’une patinoire réfrigérée couverte coûte environ 6 M$, j’accepterais une hausse de 1,5 % de plus que la hausse de taxes annuelle pour financer cette infrastructure (équivaut à 45 $ par année pour la maison moyenne de 406 430 $). »

La question avait divisé les répondants alors que 46 % d’entre eux étaient totalement ou plutôt en accord, alors que 54 % étaient totalement ou plutôt en désaccord. Dans la colonne des contres, on faisait valoir principalement que cette infrastructure ne s’adresserait qu’à une minorité de la population alors que ses frais seraient absorbés par la majorité.

Du côté des pours, on soulignait notamment que ce n’est pas une dépense, mais plutôt un investissement pour favoriser le mieux-être de la population, comme l’a mentionné la citoyenne Caroline Richard dans ses commentaires. « Je comprends que pour certaines personnes ce n’est pas une priorité, mais si on veut promouvoir l’activité physique et aider les citoyens à se garder en santé tout en encourageant les activités extérieures, la Ville devra rejoindre les autres municipalités visionnaires qui ont déjà fait le pas. »


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