«Il est peut-être encore temps d’éviter la catastrophe pour nos PME et autres organisations locales…»

communiqué
«Il est peut-être encore temps d’éviter la catastrophe pour nos PME et autres organisations locales…»
(Photo : La Relève - Daniel Bastin)

La date prévue pour le remboursement du Compte d’urgence pour les entreprises étant dépassée;


Alors que la date butoir pour le remboursement sans pénalité du Compte d’urgence pour les entreprises canadiennes (CUEC) est officiellement dépassée, le député de Montarville, M. Stéphane Bergeron, a fait écho aux propos du chef du Bloc Québécois, M. Yves-François Blanchet, du porte-parole de la formation politique en matière de finances, M. Gabriel Ste-Marie, et de la porte-parole dans le dossier des mesures économiques liées à la pandémie, Mme Nathalie Sinclair-Desgagné, pour lancer un ultime appel au gouvernement libéral de Justin Trudeau, afin d’éviter le pire à nos entreprises locales.

Durant la pandémie, les partis siégeant à Ottawa se sont entendus pour mettre rapidement en place des programmes d’urgence, dont le CUEC, à l’intention des PME. Le programme prenait la forme d’une aide de 60 000$, dont seulement 40 000$ allaient devoir être remboursés à l’échéance du 18 janvier dernier, après quoi, elles sont tenues de rembourser la totalité du prêt. Or, compte tenu de la durée de la pandémie, de l’inflation qu’elle a engendrée et des taux d’intérêts qui se sont ajoutés à une pénurie de main-d’œuvre déjà endémique, plus de 250 000 des 900 000 entreprises bénéficiaires, ont déclaré, dans le cadre d’un sondage auquel près d’une centaine de PME de la circonscription fédérale de Montarville ont répondu, craindre de ne pouvoir rembourser le prêt ou même survivre si elles étaient contraintes de le faire.

De nombreuses organisations et entreprises, soutenues par le Bloc Québécois, l’Assemblée nationale du Québec et même les premiers ministres des provinces, ont insisté auprès d’Ottawa pour que leur soit accordé un sursis supplémentaire d’un an. À ce jour, le gouvernement libéral continue de faire la sourde oreille à cette demande des plus légitimes, ce qui a déjà donné lieu à la fermeture de centaines, voire de milliers d’entreprises, et les faillites risquent de se multiplier au cours des prochains jours et des prochains mois. «C’est une très mauvaise politique économique, tant pour les entreprises que pour l’État. On pousse à la faillite des milliers d’entreprises, Ottawa faisant ainsi la preuve qu’il n’a aucune compassion pour les entrepreneurs, leurs employés et les régions du Québec», dénonce le chef du Bloc Québécois.

«Toutes ces entreprises qui ferment sans rembourser leur prêt représentent une perte sèche pour le gouvernement fédéral. Et c’est sans compter les pertes d’emplois et le manque à gagner, en termes de rentrées de taxes et d’impôts dans les coffres d’Ottawa, qui devra, en plus, verser des prestations d’assurance emploi; c’est complètement délirant!», d’ajouter M. Bergeron

Pour sauver nos PME, le Bloc Québécois formule une proposition peu coûteuse et assurée de réussite dans la presque totalité des cas: permettre aux entreprises de convenir de modalités de paiement de gré à gré avec leurs banques, tout en maintenant la garantie de prêt du gouvernement fédéral, le versement des intérêts et la cession, aux entreprises, de la part de 20 000$ d’abord accordée en subvention.

«La date butoir est officiellement dépassée et le gouvernement libéral continue d’être aux abonnés absents pour les entreprises… Notre proposition permettrait, pour la grande majorité de nos PME, de rembourser la somme due, et ce, sans s’exposer au refus des institutions bancaires grâce au maintien de la garantie de prêt. Ainsi, Ottawa récupérerait sa mise, en plus d’éviter d’avoir à soutenir toutes les personnes qui seraient affectées par la fermeture d’entreprises. C’est une solution ‘‘gagnant-gagnant’’ pour l’ensemble des parties impliquées. L’important est d’éviter à tout prix une vague de faillites!», d’expliquer M. Bergeron.

«Ce sont de vraies entreprises, créées et gérées par de vraies personnes. Ces gens et ces entreprises que Justin Trudeau jette à la rue en pleine période de crise, c’est votre cousin qui a une petite fabrique de remorques, c’est votre fils qui s’était ouvert un restaurant de quartier, c’est la boutique de création en mode au coin de votre rue, c’est la cantine près du chalet, c’est vos amis qui ont ouvert une petite auberge l’été dernier ou le pêcheur du Saint-Laurent qui venait d’acheter un petit bateau pour lancer sa propre entreprise. Ce sont vos villages, votre quartier, vos régions, vos amis et votre famille qu’Ottawa laisse tomber. De grâce, il faut que Justin Trudeau entende raison!», de poursuivre M. Blanchet.

«L’entêtement du gouvernement libéral est tout à fait incompréhensible, car elle défie toute logique économique. Le silence assourdissant des conservateurs sur la question l’est tout autant, d’ailleurs. La récession menace et c’est le moment que le gouvernement libéral choisit pour mettre à genou des milliers de PME, qui constituent la fibre même de notre tissu économique, s’exposant du même coup à d’importants déboursés. C’est à n’y rien comprendre! Ottawa doit revenir à la raison et considérer cette proposition des plus raisonnables que nous avons formulée et qui permettrait d’éviter tous ces déboires susceptibles de survenir s’il maintient le cap avec sa position intransigeante envers nos entreprises», de conclure Stéphane Bergeron.



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