Dépôts sauvages dans le boisé du Tremblay

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Par Diane Lapointe
Dépôts sauvages dans le boisé du Tremblay
Plusieurs gros blocs de bétons ont été jetés à trois reprises près des sentiers. (Photo : Gracieuseté Nature Action)

La police est sur le coup, et de nouvelles caméras de surveillance seront installées… pour en finir une fois pour toutes avec les dépôts sauvages de déchets de toutes sortes au boisé du Tremblay, à Boucherville
Nature Action Québec (NAQ), propriétaire d’une grande partie du boisé, ne sait plus à quel saint se vouer pour réussir à mettre fin aux dépôts illégaux et récurrents. À trois reprises depuis la mi-novembre, des contrevenants se sont débarrassé de blocs de béton très volumineux, d’asphalte et de tiges de métal.
« On suspecte que ce soit le même entrepreneur qui vient déposer les blocs. Ils sont trop gros pour être ramassés à bras par l’équipe de NAQ. Il faut une pelle mécanique et un camion de douze roues pour les transporter au centre de tri. Cela nécessitera environ trois déplacements », déplore la biologiste et chargée de projet en conservation des milieux naturels, Vanessa Charbonneau.
La gestion de ces trois dépôts représente une dépense de 15 000 $ à 20 000 $, évalue la spécialiste. Elle précise que Nature Action n’a pas les moyens financiers pour assumer de tels coûts, et se réjouit que la Ville de Boucherville ait accepté de les ramasser.

« Il faut que ça cesse. C’est un milieu naturel protégé. »
-Vanessa Charbonneau

Les caméras de surveillance n’ont pu capter le contrevenant, qui en a même arraché une, soutient Mme Charbonneau. Nature Action doit d’ailleurs, au cours des prochains jours, installer deux nouvelles caméras de meilleure qualité, dont une avec GPS intégrée. La police, pour sa part, accentuera la surveillance.
Pas d’hier
Ce problème ne date pas d’hier. L’an dernier, 71 barils d’acétone, du solvant à peinture, ont été jetés, certains près d’un fossé renvoyant au ruisseau Massé. En raison du risque inflammable et de contamination, une compagnie de gestion des matières dangereuses avait été mandatée pour nettoyer le site.
« Il y a aussi des gens qui viennent se débarrasser de leurs branches, de cèdres, de terre et surtout de matériaux de construction. Cela comporte des risques environnementaux et de sécurité. On ne veut pas que des enfants viennent jouer dans ces dépôts et se blessent », ajoute Mme Charbonneau.
Enfin, NAQ envisage fermer aux véhicules la section du chemin d’Alençon qui mène à l’entrée des sentiers pédestres.

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