Après avoir tenu une première demi-journée de grève plus tôt ce mois-ci, puis trois jours les 21 22 et 23 novembre voilà que les membres du Front commun ont annoncé une nouvelle vague de sept jours de débrayage du 8 au 14 décembre.
«Avec l’arrivée du négociateur et les nouvelles discussions, il y a de l’accélération aux tables sectorielles, il semble y avoir une ouverture, mais on en est au début. Bien qu’on sente un mouvement, nous voulons nous garder des outils pour après les Fêtes», mentionnent les porte-paroles du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.
C’est l’une des raisons pour lesquelles ils n’ont pas annoncé une grève générale illimitée pour l’instant. «Il y a des dates établies avec le négociateur, il y a des choses qui bougent, mais ce n’est pas vrai qu’un va relâcher la pression», plaident-ils en admettant avoir une stratégie différente de celle de la Fédération autonome de l’enseignement (FAE).
Profiter de l’appui de la population
Signifiant vouloir régler au plus grand bonheur de tous, les représentants des différents syndicats au sein du Front commun ont envoyé un message aux parents. «On doit continuer et profiter de l’appui de la population, qui ne se dément pas. Avec cette pression, le gouvernement va voir que c’est assez. On se donne 10 jours de négociations pour enfin trouver des solutions, nous souhaitons que ça se règle avant Noël. Nous souhaitons des salaires, c’est vrai, mais surtout des conditions de travail gagnantes pour tous», insisitent-ils.
Avec 420,000 membres en grève pendant sept jours dans les secteurs de la santé et des services sociaux, de l’éducation et des cégeps, le Front commun rappelle que cette séquence serait la plus longue grève du secteur public depuis 50 ans.