Chiens et bateaux téléguidés pour chasser les bernaches des parcs de Boucherville !

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Par Diane Lapointe
Chiens et bateaux téléguidés  pour chasser les bernaches  des parcs de Boucherville !
Les bernaches produisent beaucoup d’excréments, ce qui représente un problème de salubrité, ce pourquoi, elles sont moins les bienvenues dans les parcs urbains. (Photo : Diane Lapointe)

Les bernaches sont bien mignonnes, mais leur présence s’avère parfois fort désagréable. La Ville de Boucherville mène depuis quelques années une bataille pour les chasser des parcs Arthur-Dumouchel et Vincent-d’Indy, là où plusieurs ont trouvé leur niche et là où elles dérangent beaucoup.
À l’abri des prédateurs et des chasseurs, elles ont la vie facile. Mais des mesures dissuasives pour rendre leur environnement moins intéressant sont utilisées. Et quand celles-ci sont insuffisantes, des techniques de contrôle peuvent être déployées.
Les excréments qu’elles produisent – jusqu’à deux livres par jour ‒ représentent la plus importante nuisance. Lors de la visite de La Relève au parc Vincent-D’Indy la semaine dernière, la promenade entourant le lac était, à certains endroits, recouverte de matières fécales. Les plaintes des citoyens à ce sujet ne datent d’ailleurs pas d’hier. Les crottes salissent aussi les espaces de jeux, les pelouses et les terrasses privées, détruisant parfois même les gazons et certaines plantes. Des citoyens ont aussi rapporté des comportements quelquefois agressifs de ces jolies bêtes à plumes envers l’humain et d’autres espèces. Des problèmes nutritionnels ont également été observés.
Plan de lutte
La Ville de Boucherville a mis des affiches pour sensibiliser les citoyens à ne pas les nourrir. Selon plusieurs spécialistes, ce serait la première règle à suivre. Au parc Arthur-Dumouchel, une clôture en filet et une barrière végétale ont été installées autour du bassin.
Depuis cinq ans, la Ville a également recours à des entreprises spécialisées, détenant les permis nécessaires, pour faire fuir les bernaches résidentes autour des bassins de rétention, Arthur Dumouchel et Vincent-d’Indy. Ces entreprises emploient notamment des méthodes d’effarouchement afin de décourager les bernaches de s’installer durant la période estivale. Ces effarouchements s’effectuent à l’aide d’un chien dressé pour les bernaches au sol et d’un petit bateau télécommandé pour les bernaches dans l’eau. Ces interventions doivent leur faire peur sans, en aucun cas, les blesser.
La stérilisation des œufs dans les nids est par ailleurs une autre méthode utilisée.
Population stabilisée
Depuis que des interventions d’effarouchement sont effectuées, la population de bernaches s’est stabilisée. Leur nombre varie beaucoup selon le moment de la journée et le mois de l’année. Il est possible d’en compter au-dessus de 200 au printemps et l’automne lors de la migration. Le nombre de bernaches « résidentes », celles qui choisissent de rester pour se reproduire ou pour passer leur période de mue, a varié de 5 à 25 en moyenne, selon les observations des dernières années pour chacun des bassins. Sans mesures dissuasives et de contrôle, ce nombre serait sans aucun doute à la hausse, selon la Ville.
Les deux mandats pour contrôler les populations de bernaches et de castors  varient entre 35 000 $ et 40 000 $ annuellement selon les interventions réalisées

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