Débat forcé par les conservateurs sur l’adoption d’un rapport du Comité des affaires étrangères sur l’Ukraine

communiqué
Débat forcé par les conservateurs sur l’adoption d’un rapport du Comité des affaires étrangères sur l’Ukraine
(Photo : Wikipédia)

Le député de Montarville et porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères et de développement international, M. Stéphane Bergeron, s’est exprimé à la Chambre des communes, le 1er novembre dernier, dans le cadre d’un débat forcé par les conservateurs sur l’adoption d’un rapport du Comité permanent des affaires étrangères et du développement international sur l’Ukraine. Or, au même moment, la Chambre des communes devait débattre du projet de loi de mise en œuvre de l’Accord de libre-échange Canada-Ukraine et le Comité des affaires étrangères débattait de l’aide humanitaire et alimentaire à l’Ukraine dans la foulée d’une motion déposée par ces mêmes conservateurs.

M. Bergeron en a donc profité pour mettre en lumière les manigances des conservateurs: «Nous avons une expression qui dit qu’‘‘avec des amis de même, on n’a pas besoin d’ennemis’’… Je crois que l’expression s’applique tout particulièrement aujourd’hui et aujourd’hui n’est qu’un nouvel épisode dans une succession de gestes posés par les conservateurs qui, quant à moi, se seront révélés extrêmement dommageables pour l’Ukraine…».

«Ce rapport, qui faisait quasiment l’unanimité entre les membres du Comité des affaires étrangères et du développement international, a pris des mois à être adopté. Pourquoi? Parce que les conservateurs s’étaient lancés dans une opération d’obstruction systématique des travaux du Comité, ce qui a fait en sorte que nous n’avons pas été en mesure d’adopter rapidement ce rapport. Non seulement cette obstruction a eu pour effet de retarder indument l’adoption du rapport, mais cela a également empêché le Comité permanent des affaires étrangères et du développement international de se rendre en Ukraine une première fois», de s’indigner le député de Montarville.

«Les conservateurs sont en train de se livrer à de l’auto-obstruction, si je puis dire, dans la mesure où nous sommes en train de mener une étude découlant de l’une de leurs motions au Comité permanent des affaires étrangères et du développement international sur l’aide humanitaire et alimentaire à l’Ukraine. Or, au même moment, nous devions venir débattre de l’adoption de ce rapport sur l’Ukraine à la Chambre. Quel mauvais ‘‘timing’’! Pire encore, les conservateurs ont choisi d’initier ce débat sur l’adoption du rapport, alors même qu’on devait discuter du projet de loi C‑57, portant sur la mise en œuvre d’un accord de libre-échange avec l’Ukraine», explique le porte-parole du Bloc Québécois en matière d’affaires étrangères.

«Les conservateurs, main sur le cœur, a-t-il poursuivi, ne cessent de répéter leur attachement à l’Ukraine et leur détermination à la défendre. Dans les faits, les bottines ne suivent pas les babines… Chaque fois, ils s’évertuent à trouver des façons de mettre des bâtons dans les roues. C’est extrêmement dommage. Les Ukrainiens ont besoin de notre soutien et ce soutien passe également par un accroissement du commerce entre les deux pays.»

«Je conclus donc en disant que c’est un bon rapport et que c’est une bonne chose qu’il soit adopté, mais pourquoi n’aurait-il pas pu être adopté il y a trois mois, par exemple? Pourquoi aujourd’hui? Je pense avoir fait la démonstration que pour toute une série de raisons, les choix qui ont été faits par les conservateurs se sont révélés dommageables pour l’Ukraine. Nous en voyons encore un exemple aujourd’hui, ce qui est extrêmement déplorable…», de conclure Stéphane Bergeron.



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