Les gros porteurs n’atterriront pas à l’aéroport de Saint-Hubert

Photo de Daniel Bastin
Par Daniel Bastin
Les gros porteurs n’atterriront pas à l’aéroport de Saint-Hubert
Le projet d’un nouveau terminal de neuf portes d’embarquement avec un hôtel de 130 places estimé à plus de 200 M$ ouvrira ses portes à l’été 2025 et devrait accueillir à terme plus de quatre millions de passagers annuellement. (Photo : Porter Airlines)

Le projet de construction de la nouvelle aérogare de l’Aéroport Montréal Saint-Hubert (YHU) progresse rapidement et la direction a fait savoir récemment que les gros porteurs pouvant accueillir plus de 230 passagers ne pourront atterrir à l’aéroport, car elle a fait le choix de privilégier des avions plus efficients qui génèrent moins de bruit.
Rappelons que la direction a annoncé en février dernier que Porter Airlines sera la première compagnie aérienne majeure à desservir ses vols à partir de Saint-Hubert et qu’elle utilisera des avions de modèle Embraer E195-E2, soit l’avion le plus silencieux et le plus écoénergétique sur le marché à l’heure actuelle. L’aérogare en chantier, ainsi que les voies de circulation des aéronefs, seront seulement destinée à des avions monocouloirs ne dépassant pas le code C de la classification de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI), c’est-à-dire qui ne peuvent accueillir plus de 230 passagers.
« Nous croyons que l’avenir de notre industrie repose sur des avions plus écoénergétique et plus silencieux », a déclaré Yanic Roy, président-directeur général de YHU. « Le modèle aéroportuaire que nous avons élaboré avec la communauté propose un développement responsable de l’offre de transport sans pour autant accentuer les nuisances pour les résidents avoisinants. C’est un projet à échelle humaine, raisonnable et durable que nous construisons. »
Le projet d’un nouveau terminal de neuf portes d’embarquement avec un hôtel de 130 places estimé à plus de 200 M$ ouvrira ses portes au public à l’été 2025 et devrait recevoir à terme plus de quatre millions de passagers annuellement. Il est à noter que la future aérogare peut encore accueillir de nombreuses autres compagnies aériennes puisque la moitié de sa capacité demeure disponible à de nouveaux transporteurs et des discussions sont en cours avec certaines entreprises.
Précisons dans ce dossier en terminant que des protestations ont fusé au cours des derniers mois de la part d’organismes citoyens qui s’inquiètent entre autres du fait que le nouveau terminal pourrait accueillir quatre millions de passagers annuellement, comparativement aux 10 000 actuellement, soit 400 fois plus. Aussi, l’augmentation du trafic aérien préoccupe certains citoyens de Sainte-Julie et des environs, car leurs maisons sont situées en dessous de ces corridors aériens.
Dans ce contexte, une Table de développement du pôle aérospatial de l’Aéroport Montréal Saint-Hubert a été annoncée en juin et elle offre un forum de discussion et de mobilisation des acteurs régionaux, dont la Ville de Sainte-Julie, afin de permettre la réalisation d’initiatives élaborées en partenariat avec le milieu.




Partager cet article