Le ministère veut autoriser l’abattage par arbalète des cerfs du parc des Iles de Boucherville

François Laramée
Le ministère veut autoriser l’abattage par arbalète des cerfs du parc des Iles de Boucherville
(Photo : La Relève)

Des dizaines sinon des centaines de cerfs pourraient être abattus dans le parc National des Iles de Boucherville car le ministre de l’Environnement, de la faune et des parcs, Benoit Charette, a indiqué la semaine dernière, en commission parlementaire à Québec, son intention de déposer « dans les prochaines semaines » un règlement pour permettre la chasse dans certains parcs nationaux touchés par une surpopulation de chevreuil. C’est le cas dans les Iles de Boucherville ou certains relevés indiquaient qu’il y avait près de 300 bêtes dans le parc soit 10 fois trop. Idem au parc de la SEPAQ du Mont Saint-Bruno ou, de ce côté, on dénombre au moins une centaine de cerfs en surpopulation.

« On devra modifier le règlement pour le port d’armes, que ce soit carabine à plomb, que ce soit armes traditionnelles, pour ultimement permettre l’abattage de certaines de ces têtes-là. Tout simplement parce qu’on a perdu le contrôle », a précisé le ministre lors de l’étude des crédits de son ministère. « Ce sera vraisemblablement par arbalète, par contre, que l’abattage devra se faire » a t-il dit.

Pour l’heure aucune date de modification de la loi n’a été indiquée ni la période d’abattage visée mais les gestionnaires du parc National des Iles de Boucherville ou encore le ministère concerné devraient peut-être réaliser un nouvel inventaire du nombre de cerfs car au moins une centaine de ceux-ci, sinon plus, ont quitté le parc au cours de l’hiver dernier pour venir se nourrir sur le territoire de la Ville de Boucherville, en traversant le fleuve gelé. Des dizaines d’entre eux ne sont jamais retournés dans le parc.

Et les cerfs de Longueuil

Pendant ce temps, la cause des cerfs du parc Michel-Chartrand à Longueuil a été entendue durant quatre jours par la Cour Supérieure au Palais de justice de Longueuil. Le juge Bernard Jolin a entendu l’argumentaire des avocats de la Ville de Longueuil (qui souhaite abattre une centaine de cerfs dans le cadre d’une opération de mise à mort par arbalète) et les arguments de la SPCA Montréal et de l’avocate Goldwater, qui sont contre cet abattage.

Le juge Jolin a pris la cause en délibéré et devrait rendre son jugement dans quelques semaines.

Et pendant ce temps toutes les femelles cerfs (les biches) qui sont enceintes vont mettre bas au cours du mois de mai.

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