La présence de perfluorés dans l’eau potable de la Rive-Sud sous surveillance

François Laramée
La présence de perfluorés dans l’eau potable de la Rive-Sud sous surveillance

L’eau potable de Longueuil, tout comme celle de Boucherville, de Saint-Bruno-de-Montarville, de Brossard et de Saint-Lambert contiendrait trop de perfluorés un type de polluant jugé dangereux par de nombreux organismes de santé publique. Ce sont deux usines gérées pas l’agglomération de Longueuil (une dans le Vieux Longueuil et l’autre à Saint-Lambert) qui fournissent l’eau potable aux cinq municipalités.
De nouvelles normes de 10 à 20 fois plus basses sont proposées au Canada, tandis qu’une limite stricte est imposée pour la première fois dans l’eau potable aux États-Unis. Huit villes du Québec – Sainte-Pétronille, Longueuil, Waterloo, Val-d’Or, Saint-Donat, Sainte-Adèle, L’Épiphanie et Sainte-Cécile-de-Milton – ont trop de perfluorés dans leur eau, selon ces normes, apprend-on dans un reportage publié dans le quotidien La Presse dimanche dernier.
Molécules utilisées depuis les années 1950 comme antitaches et antiadhésifs, notamment dans le téflon, ainsi que dans les mousses d’incendie militaires et aéroportuaires, les perfluorés ne se dégradent pas et s’accumulent dans l’environnement et le corps. Ils ont un potentiel cancérigène et interfèrent avec le système immunitaire
Les cibles les plus basses sont de 200 nano grammes par litre (ng/L). De nouvelles normes plus strictes, qui font l’objet de consultations publiques visent une trentaine de perfluorés. La somme de leur concentration ne doit pas dépasser 30 ng/L, ce qui est beaucoup moins.
Longueuil et sept autres
Le nombre de municipalités dépassant les seuils est de cinq selon la norme canadienne proposée de 30 ng/L, mais monte à huit lorsqu’on applique celle de l’EPA. Ainsi, la norme américaine ferait basculer Sainte-Pétronille, Longueuil et Waterloo dans le camp des villes où l’eau potable contient trop de perfluorés, dans lequel se rangent déjà Val-d’Or, Saint-Donat, Sainte-Adèle, L’Épiphanie et Sainte-Cécile-de-Milton selon la norme envisagée au Canada.
« La Ville suit ce dossier de près par l’entremise de sa participation à la Chaire industrielle en eau potable de Polytechnique Montréal, en collaboration avec d’autres partenaires municipaux », a déclaré à La Presse Louis-Pascal Cyr, porte-parole de la Ville de Longueuil.

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