Un hôtel, un terminal et 200 millions $ pour accueillir Porter Airline à l’aéroport de Saint-Hubert

François Laramée
Un hôtel, un terminal et 200 millions $ pour accueillir Porter Airline à l’aéroport de Saint-Hubert
Le futur aérogare de l'aéroport de Saint-Hubert

Le transporteur aérien Porter s’installera à l’aéroport de Saint-Hubert pour offrir des vols nationaux. Un terminal de neuf portes d’embarquement ainsi qu’un hôtel Holidy Inn de 130 chambres seront construits grâce à des investissements de 200 millions de dollars. Si on estime l’achalandage, dès 2025, à un million de passagers, les installations pourraient en accueillir jusqu’à quatre millions au cours des prochaines années avec la dizaine de vols envisagés par Porter pour autant de destinations aux quatre coins du Canada, de Vancouver à Terre-Neuve.
Le terminal sera d’une superficie d’environ 20 000 mètres carrés (environ 215 000 pieds carrés) permettra à la compagnie aérienne torontoise Porter d’y exploiter ses Embraer E195-E2, entre autres alors que le transporteur local Pascan y fera aussi décoller ses vols vers le Nord québécois.

L’arrivée de Porter change la donne pour l’aéroport Saint-Hubert, qui tente depuis longtemps d’attirer un transporteur national pour faire en sorte que le développement de l’aéroport prenne enfin son envol après plus de 30 ans de tergiversations Depuis la Rive-Sud, Porter devra vraisemblablement, mais pour l’instant, se contenter d’offrir des vols nationaux. Le bail d’Aéroport de Montréal — le gestionnaire des aéroports Montréal-Trudeau et Mirabel — avec Transports Canada lui confère une clause d’exclusivité pour les vols internationaux mais certaines sources indiquent que le développement des vols à partir de l’aéroport de Saint-Hubert, pourrait bien inclure des vols entre autres vers le Sud, à moyen termes.

Lundi dernier lors de la conférence de presse tenue à Saint-Hubert plusieurs intervenants du milieu se sont dits fort heureux de ce développement tant attendu à l’aéroport, que ce soit les différents porte-parole des gouvernements ou de la Chambre de commerces et d’industries de la Rive-Sud. Le député bloquiste Denis Trudel qui avait tenu des consultations sur l’aéroport au printemps dernier, était un peu mi-figue mi-raisin, lors de l’événement c’est pourquoi il va même jusqu’à demander aux gestionnaires de l’aéroport de réfléchir à la diminution du nombre d’école de pilotage pour abaisser l’achalandage à l’aéroport !. Aussi une poignée de citoyens ont manifesté à la porte du bâtiment ou se déroulait la conférence de presse, pour réclamer un moratoire sur le développement de l’aéroport en attendant plus de données sur les impacts sanitaires et climatiques!

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