Les municipalités ont besoin d’aide du fédéral pour lutter contre l’érosion des berges et les changements climatiques

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Par Daniel Bastin
Les municipalités ont besoin d’aide du fédéral pour lutter contre l’érosion des berges et les changements climatiques
Cette étude de l’impact de la navigation commerciale sur l’érosion des berges a vu le jour à l’instigation de Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères. (Photo : Alliance)

18Les municipalités sont un gouvernement de proximité et leurs responsabilités ne cessent d’augmenter alors que leurs ressources sont limitées. Dans le dossier de l’érosion des berges du fleuve Saint-Laurent, il faudrait des investissements de l’ordre de 35 millions de dollars seulement pour notre région afin d’apporter des corrections à cette situation des plus préoccupantes. Ni les municipalités ni les propriétaires riverains ne peuvent assumer ces sommes et c’est pourquoi ils se tournent vers le gouvernement fédéral.
Le 14 novembre dernier débutait à Ottawa l’étude du comité permanent des transports, de l’infrastructure et des collectivités concernant l’impact de la navigation commerciale sur l’érosion des berges, à l’instigation de Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères.
Parmi les personnes et groupes entendus, il y avait Micheline Lagarde, présidente du Comité pour la protection des berges du Saint-Laurent, qui regroupe les villes de Varennes, Verchères et Contrecœur. Elle a affirmé à cette occasion que le coût de réparation des terrains affectés par le batillage est estimé entre 5 000 $ à 6 000 $ par mètre carré, soit environ 200 000 $ de réparations pour un terrain moyen. « On ne peut pas laisser les solutions dans les mains des citoyens parce que c’est un coût astronomique et ça prend des experts en génie côtier qui vont faire une solution innovante et durable », a-t-elle plaidé par visioconférence.

Dégradation alarmante des infrastructures

L’Alliance des villes des Grands Lacs et du Saint-Laurent a pour sa part insisté sur l’importance de financer la réfection des infrastructures pour protéger les berges du fleuve et d’étudier plus en profondeur le phénomène de l’érosion.
La mairesse de Contrecœur, Maud Allaire, était invitée à venir témoigner de sa réalité lors de la séance tenue par le comité permanent, le 14 novembre. « La dégradation alarmante des infrastructures fédérales de protection contre l’érosion construites dans les années 50 à 70 rend vulnérables les communautés, comme Contrecœur, situées le long du fleuve Saint-Laurent. »
Elle a notamment rappelé que la croissance de l’érosion est un enjeu de sécurité publique, d’environnement et de qualité de vie. « Malgré nos ressources limitées, nous héritons du problème. Pour notre région, cela représente des investissements potentiels d’au moins 35 millions de dollars que nous demandons au gouvernement fédéral de prendre en charge. »
La mairesse a également fait valoir que l’érosion des berges est accentuée par les changements climatiques et la croissance des évènements météorologiques extrêmes comme les tempêtes, les inondations et les épisodes de gel-dégel; des phénomènes dont la fréquence augmente au cours des dernières années.
« Chaque dollar investi en amont va permettre de réduire les dépenses d’urgence qui devront être réalisées lorsque les désastres naturels liés aux changements climatiques vont survenir, c’est donc un bon investissement pour le gouvernement fédéral », a conclu Mme Allaire.

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