Des simulations indiquent que la croissance des cas et des nouvelles hospitalisations pourrait ralentir d’ici peu

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Par Daniel Bastin
Des simulations indiquent que la croissance des cas et des nouvelles hospitalisations pourrait ralentir d’ici peu
Dans la majorité des simulations produites, un ralentissement de la croissance des cas et des nouvelles hospitalisations dans les prochaines semaines se profilerait pour le Grand Montréal. (Photo : Shutterstock)

Selon les données de la Direction de la santé publique de la Montérégie (DSPM), les hospitalisations sont à la hausse depuis le début décembre, alors que le nombre de décès dans la région augmente depuis la fin de 2021. Toutefois, dans la majorité des simulations produites par l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et le Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval, un ralentissement de la croissance des cas et des nouvelles hospitalisations dans les prochaines semaines se profilerait pour le Grand Montréal.
On indique dans ces rapports que les projections doivent toutefois être interprétées avec prudence puisque des incertitudes persistent concernant la sévérité d’Omicron (incluant le risque de décès par cas), le rythme de vaccination, l’adhésion de la population aux mesures annoncées et l’impact du retour à l’école.
« En ce sens, un suivi de la transmission chez les jeunes au moment du retour à l’école est primordial pour mieux anticiper l’évolution de l’épidémie dans les prochaines semaines et le risque de percolation vers des groupes plus vulnérables », a fait savoir à ce sujet Éric Litvak, vice-président aux affaires scientifiques à l’INSPQ.
« Dans les prochains jours, les données d’hospitalisations, nouvelles et en cours, nous permettront de mieux comprendre la trajectoire de l’épidémie », a renchéri Marc Brisson, du Groupe de recherche en modélisation mathématique et en économie de la santé liée aux maladies infectieuses de l’Université Laval. « Étant donné la transmission communautaire très élevée, la situation demeure fragile même si un ralentissement de la croissance des cas et des hospitalisations pourrait se produire prochainement. »
Baisse de niveau 4 à 3
Le 20 janvier dernier, l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESS) a produit pour sa part des projections ayant recours à une méthode ajustée, moins dépendante de l’incidence des nouveaux cas et du taux de positivité, et qui s’appuie uniquement sur l’historique des hospitalisations.
On peut lire dans l’analyse que « la croissance exponentielle des nouvelles hospitalisations des dernières semaines n’est plus observée. En effet, le nombre d’hospitalisations dans la semaine du 8 au 14 janvier est sensiblement le même que celui de la semaine précédente (autour de 2 000). »
« Ce nombre demeure toutefois très élevé. La stabilisation du nombre d’hospitalisations s’observe dans tous les groupes d’âge et dans toutes les régions. Environ 11% des cas hospitalisés nécessitent un passage aux soins intensifs », est-il précisé.
Quant aux projections des besoins hospitaliers, les chercheurs de l’INESS prévoient d’ici quelques jours une diminution du nombre de nouvelles hospitalisations, pour atteindre environ 200 par jour d’ici la fin du mois de janvier. Ils anticipent de plus une légère diminution du nombre de lits réguliers occupés par des patients Covid, pour atteindre environ 3 000, soit toujours bien au-delà du niveau 4 récemment défini par le ministère de la Santé et des Services sociaux.
Les scientifiques croient également qu’il y aura sous peu une stabilisation de la situation autour du niveau 3, soit environ 300, du nombre de lits aux soins intensifs occupés par des patients atteints de la Covid-19.





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