Une rétrospective de l’année 2020 en 366 petits poèmes sous la forme des senryūs japonais

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Par Daniel Bastin
Une rétrospective de l’année 2020 en 366 petits poèmes sous la forme des senryūs japonais
« J’ai nommé cet ouvrage Annus Horribilis qui, à mon sens, décrit bien l’année que nous venons de traverser », explique l’auteur Jacques Brunet. (Photo : Courtoisie)

Lorsque l’on pense à l’année 2020, de nombreux mots nous viennent à l’esprit : étonnement, colère, stupeur, surprise, consternation, mépris, lassitude, discipline, obéissance, désobéissance, peur et même horreur dans certains cas… Un auteur de Sainte-Julie s’est quant à lui inspiré de l’actualité pour faire une rétrospective de chaque jour en utilisant son mode d’expression préféré, la poésie, afin de témoigner de cette année difficile, ce qui a donné naissance au livre Annus horribilis.
Pour mémoire, Annus horribilis (« année horrible » en latin) est l’expression utilisée par la reine Élisabeth II pour qualifier l’année 1992 dans un discours prononcé quelques mois après le 40e anniversaire de son accession au trône. On l’attribue aux problèmes familiaux vécus par la famille royale au cours de cette année, et au fait que, quatre jours avant cette allocution, le château de Windsor ait été la proie d’un grave incendie accidentel, qui causa entre autres d’importantes pertes d’œuvres d’art.
Pour le Julievillois Jacques Brunet, ce titre collait parfaitement à son ouvrage qui vient tout juste de paraître aux Publication ComInfo. « Tout au long de l’année 2020, j’ai lu et regardé les informations internationales via différentes sources d’informations. Il m’est alors venu l’inspiration de raconter à ma façon ces informations au fur et à mesure qu’elles se présentaient. »
« Mon médium de prédilection étant la poésie, j’ai décidé d’écrire, pour chaque jour de l’année, un poème de cinq vers en respectant la forme des senryūs japonais, soit cinq vers libres (cinquain) composé de 31 syllabes dans l’ordre 5-7-5-7-7. » Soulignons à ce sujet que le senryū est une forme de poésie japonaise courte, similaire au haïku, et qu’elle a généralement pour sujet principal les faiblesses humaines et non pas la nature, ce qui lui confère souvent un caractère cynique.
« J’ai nommé cet ouvrage Annus Horribilis qui, à mon sens, décrit bien l’année que nous venons de traverser », explique l’auteur en ajoutant que ce livre, disponible sur Amazon, sera le témoignage de cette tragédie où chaque personne a vu sa liberté restreinte et a vécu dans la peur ainsi que l’anxiété d’être contaminé par le coronavirus.
Et on retient aussi en terminant qu’il n’était pas évident au départ d’écrire un livre faisant la rétrospective de cette année éreintante en 366 petits poèmes alors que 2020 n’avait rien de… poétique!


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