Incendie à Varennes: des commerçants se retrouvent le bec à l’eau

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Incendie à Varennes: des commerçants se retrouvent le bec à l’eau
Selon Pierre-Guy Dallaire de la Ville de Varennes, une trentaine de pompiers étaient sur les lieux pour combattre l’incendie. (Photo : Service de sécurité incendie de Saint-Amable)

L’incendie qui a éclaté dans un immeuble à vocation commerciale le 8 février dernier à Varennes a pris naissance dans l’entre-toit de l’édifice situé au 2069, route Marie-Victorin. Les pompiers de Saint-Amable et Sainte-Julie ont été dépêchés afin de prêter main-forte à leurs collègues varennois.

« Une équipe d’une trentaine de pompiers était sur les lieux, avance Pierre-Guy Dallaire, directeur du Service des communications et des relations avec les citoyens à la Ville de Varennes. La cause de l’incendie est électrique et accidentelle. Les personnes présentes ont été évacuées à temps. La route Marie-Victorin a dû être fermée temporairement. Le feu s’est déclaré dans une section de la toiture. Les dégâts ont surtout été causés par l’eau lors de l’opération. »

L’édifice touché héberge notamment le restaurant Palais Thaï, le Café-brûlerie Latitude Zéro, la Garderie Guili Guili et la boutique Frip-Allure. Ces commerces ont tous dû suspendre leurs activités dans la foulée du sinistre.

« C’est malheureusement le cœur en miette que nous devons vous annoncer qu’il y a présentement un important incendie à la boutique, a annoncé la Verchèroise Lucie Brunelle, la propriétaire de Frip-Allure, sur les réseaux sociaux. Vous [comprendrez] que nous sommes présentement dévastées et que nous aurons beaucoup d’aspects à gérer alors nous communiquerons avec vous dans les prochains jours afin de vous tenir informés des développements. »

Une garderie évacuée

Pour sa part, la propriétaire de la garderie Guili Guili, Salwa Bassou, a vu cette nouvelle épreuve s’ajouter au problème récurrent de manque de main-d’œuvre qui affecte les petites entreprises du secteur depuis quelque temps. « Ça fait deux ans qu’on ne trouve pas d’employés, admet cette dernière. Surtout cette année. C’est une situation qui est difficile. »

L’alerte a dû forcer l’évacuation des trois enfants qui se trouvaient sur place au moment de l’incendie, alors que la garderie peut accueillir jusqu’à 34 bambins.  « Il y a beaucoup de dommages, confirme Mme Bassou. Les murs, le plafond, les meubles… Je ne sais pas encore ce que le propriétaire va faire parce que nous ne nous sommes pas reparlé depuis l’incendie. Il peut vendre, il peut réparer et c’est ça… »

Mme Bassou aurait par ailleurs reçu le soutien de la Ville afin de relocaliser ses activités le temps d’être fixé sur l’avenir de sa PME. « Le maire m’a dit qu’il allait nous aider et nous fournir un local pour une période, pour que nous puissions venir en aide aux parents qui nous ont confié leurs enfants. Mais ça va demander un certain temps, de trouver un endroit et de l’aménager pour que nous puissions continuer nos activités. Les parents nous appellent chaque jour pour avoir des nouvelles. »

Une partie du futur centre-ville?

L’édifice commercial où s’est déclaré l’incendie est par ailleurs situé en bordure du terrain dont la Ville de Varennes a fait l’acquisition en juillet dernier, dans le cadre du projet de restructuration de son centre-ville. Le terrain s’étend dans la zone qui pourrait bientôt faire partie du nouveau centre-ville réactualisé promis aux Varennois ces dernières années.

« C’est une section de la route Marie-Victorin qui fait partie du projet de revitalisation du centre-ville en ce moment, confirme Pierre-Guy Dallaire. C’est un projet sur lequel nous travaillons actuellement. Le conseil municipal devrait annoncer ses plans plus tard cette année à ce propos, pas à court, mais à moyen terme. »

M. Dallaire rappelle par ailleurs qu’un sondage a été réalisé auprès des résidents de la Ville à propos du développement de ce projet. « Le sondage a confirmé que c’est une des priorités des Varennois que le conseil municipal prenne en charge le redéveloppement du centre-ville, précise le directeur du service des communications. Les propriétaires ont tous été rencontrés et ils sont tous au fait des programmes d’acquisition, de financement, de démolition et autres outils mis à leur disposition dans le cadre de notre plan de redéveloppement du centre-ville. »

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