Un système de transport collectif électrique dans l’emprise de la voie ferrée : une option à envisager

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Par Diane Lapointe
Un système de transport collectif électrique dans l’emprise de la voie ferrée : une option à envisager
À Boucherville, la voie de chemin de fer traverse, sur environ 5,6 km, un quartier résidentiel complètement développé, puis à Varennes, le secteur résidentiel et commercial sur 4 km. (Photo : Diane Lapointe)

À condition qu’elle soit déplacée à l’extérieur des zones habitées
Dans l’éventualité où le tronçon Boucherville/Sorel-Tracy de la voie ferrée serait déplacé à l’extérieur des zones habitées, le comité Sécurité ferroviaire Rive-Sud (SFRS) propose que l’emprise du CN, une fois libérée, soit utilisée pour y établir un système de transport collectif électrique léger.
Cette option est contenue dans le mémoire que l’organisme a présenté le 21 janvier dernier à l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) lors des audiences publiques sur le premier projet de Plan stratégique de développement (PSD) du transport collectif de la région métropolitaine.
« L’objectif est de sensibiliser l’ARTM à cette option et de l’inviter à inclure dans son PSD le projet de réaménagement de la voie ferrée. Cette démarche s’inscrit dans un contexte où la Rive-Sud Est, qui est en croissance et en développement, est très mal desservie en matière de transport collectif moderne, et qu’il n’est actuellement prévu, dans les 30 prochaines années, que de continuer à la desservir qu’avec un système d’autobus traditionnels », explique le porte-parole du comité Sécurité ferroviaire Rive-Sud, François Beaulne. Ce comité qui regroupe des citoyens des villes situées entre Saint-Lambert et Sorel-Tracy s’est associé en 2019 au Comité ferroviaire de Boucherville.
Sur les planches depuis longtemps
Le projet de relocaliser la voie ferrée ne date pas d’hier, mais il est revenu dans l’actualité à la suite du déraillement, en 2013, d’un train transportant du pétrole et qui a détruit le centre-ville de Lac-Mégantic.
Le développement du port de Montréal à Contrecoeur est aussi, pour le comité, un argument de plus pour militer en faveur du déplacement de la voie ferrée. L’organisme soutient que l’ouverture d’un terminal entraînera une hausse significative du transport ferroviaire de marchandises sur la ligne Sorel-Tracy et augmentera considérablement la longueur des convois (près de 4,2 km), ainsi qu’un achalandage accru de camions et de trains routiers sur l’Autoroute 30 déjà congestionnée.
Des études
Une étude (qui sera officiellement présentée bientôt) de préfaisabilité du déplacement de la voie ferrée à l’extérieur des zones densément peuplées conclut à la faisabilité de ce projet. D’autres étapes doivent toutefois être franchies avant que ce projet se réalise, notamment une étude de faisabilité plus poussée sur les divers aspects techniques impliqués.
Le comité SFRS demande à l’ARTM d’appuyer les démarches des études de préfaisabilité et de faisabilité du déménagement de la voie ferrée et d’inclure le projet dans sa planification à long terme.
Il en conclut que l’avancement de ce dossier est une occasion de considérer la réutilisation de l’emprise libérée pour y implanter un système rapide et silencieux de transport collectif.
La Ville de Boucherville appuie le mémoire
La Ville de Boucherville a indiqué à l’ARTM qu’elle est en accord avec les conclusions et recommandations contenues dans le mémoire du comité Sécurité ferroviaire Rive-Sud, mais qu’elle ne prenait aucune position quant à l’usage de l’emprise ferroviaire si celle-ci venait à être libérée, et qu’il devrait y avoir consultation publique et acceptabilité sociale pour tout usage futur.






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