Situation particulièrement critique dans les urgences de la région

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Par Daniel Bastin
Situation particulièrement critique dans les urgences de la région
La situation est particulièrement critique à l’hôpital Pierre-Boucher de Longueuil dont l’urgence était presqu’au double de sa capacité le 26 novembre dernier. (Photo : Indez Santé)

La Covid-19 accapare les travailleurs du système de santé depuis des mois déjà et voilà qu’en plus, la saison de la grippe commence à se répandre, ce qui fait que les hôpitaux sont débordés au point où le Centre intégré de la santé et des services sociaux de la Montérégie – Centre a demandé récemment aux citoyens d’éviter les urgences dans la mesure du possible…
À ce sujet, le ministre Christian Dubé s’est dit inquiet de constater que, selon les rapports hebdomadaires produits par l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux (INESSS), le nombre d’hospitalisations anticipées a grimpé de 27 % par rapport à la moyenne des quatre dernières semaines.
Il a ajouté que cette hausse du nombre de cas a augmenté sensiblement du côté des personnes de 80 ans et plus ainsi que chez celles qui ont un profil avec forte comorbidité, (la présence d’un ou de plusieurs troubles associés à une maladie primaire), c’est-à-dire deux clientèles présentant un risque accru d’hospitalisation, ce qui explique la hausse du nombre d’hospitalisations anticipées.
Le ministre a précisé qu’un risque de dépassement des capacités ne peut être exclu, notamment en raison d’éclosions observées dans certains milieux de vie hébergeant des personnes âgées. « Bien que la situation ait été assez stable au cours des dernières semaines, des risques de plus en plus élevés de dépassement des capacités hospitalières commencent à se profiler, tout particulièrement dans certaines régions hors de Montréal », a-t-il déclaré.
Ça déborde en Montérégie!
En date du 26 novembre dernier, l’ensemble des urgences de la Montérégie étaient en surcapacité de 140 % et ces débordements des plus préoccupants perdurent depuis au moins les dix derniers jours.
La situation est particulièrement critique à l’hôpital Pierre-Boucher dont l’urgence est à 189 % de sa capacité, c’est-à-dire qu’il y a 66 patients alités alors qu’il y a 35 lits disponibles. De ce nombre, 30 malades sont sur une civière depuis au moins 24 heures et 15 depuis plus de 48 heures.
Ça déborde aussi à Charles-Le Moyne à Longueuil (137 %) puisqu’il y a 59 personnes en attente de soin, alors que la capacité est de 43 places, et 21 d’entre elles sont sur une civière depuis au moins 24 heures.
Toujours en date du 26 novembre, c’est rouge aussi à l’urgence de l’hôpital Honoré-Mercier de Saint-Hyacinthe (146 %), tandis qu’il y a un peu de répit à l’Hôtel-Dieu de Sorel, qui est à 94 % de sa capacité.




Avant de vous rendre à l’urgence, pensez aux autres ressources disponibles

Il existe plusieurs ressources dans la communauté pouvant soigner des problématiques ou infections mineures ou fournir des conseils sur différentes questions relatives à la santé. En effet, en cette période où la COVID-19 est toujours en circulation et où plusieurs virus saisonniers font leur apparition, l’urgence de l’hôpital n’est pas nécessairement la première solution à envisager. Le rôle premier de l’urgence est d’accueillir et de traiter en priorité les cas les plus graves, quel que soit l’ordre d’arrivée des patients. Si le problème est moins urgent, il est possible que le délai d’attente soit très long, alors que d’autres ressources pourraient plus rapidement répondre aux besoins. Avant de se rendre à l’urgence pensez à appeler Info-Santé 811. Une infirmière pourra répondre aux questions, conseiller la personne et la diriger vers la ressource la plus appropriée. Il est aussi possible d’utiliser le Portail santé mieux-être pour trouver des informations sur les symptômes, les traitements et les ressources (www.sante.gouv.qc.ca). On peut également consulter son médecin de famille ou, s’il n’est pas disponible, vérifier auprès de la clinique si un autre médecin peut nous accueillir. En cette période de pandémie, plusieurs cliniques médicales offrent un service de téléconsultation. Il est également possible de visiter un pharmacien qui peut conseiller la personne sur l’achat d’un médicament en vente libre ou prescrire des médications pour des problèmes de santé mineurs. Finalement, on peut s’adresser à une clinique sans rendez-vous. Pour trouver la clinique située le plus près, consultez : www.sante.gouv.qc.ca

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