Les chevreuils du parc Michel-Chartrand ne seront finalement pas abattus

Photo de François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Par François Laramée. De l’Initiative de journalisme local
Les chevreuils du parc Michel-Chartrand ne seront finalement pas abattus

La quinzaine de chevreuils du parc Michel-Chartrand de Longueuil qui devaient être abattus, ont finalement été épargnés par la mairesse Sylvie Parent, mais pas nécessairement de gaieté de cœur.
Tard lundi dernier, madame Parent, un peu comme on le fait aux États-Unis avec les dindes à l’Action de Grace, a en quelque sorte, gracié les chevreuils.
« Malgré la mesure initialement retenue par nos équipes respectives, approuvée par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs du Québec et appuyée par un large consensus au sein de la communauté scientifique, la menace que pose aujourd’hui certaines personnes afin de nuire, voire contrecarrer la mise en œuvre de l’opération de contrôle ponctuelle de la population de cerfs dans le parc Michel-Chartrand, nous force à envisager une autre option. En conséquence, j’ai demandé au directeur général de la Ville de Longueuil de prendre tous les moyens afin de remplacer l’autorisation obtenue pour que le ministère puisse plutôt permettre le déplacement de 15 cerfs de Virginie du parc Michel-Chartrand vers un site autorisé, et que le ministère précise les modalités de ce déplacement » a indiqué la mairesse, par voie de communiqué.
Cette missive de la mairesse a été accueillie avec soulagement par de nombreux citoyens, par l’avocate Anne-France Goldwater qui s’était impliquée dans le dossier depuis quelques jours, et par les membres de l’Opposition officielle à Longueuil, car ceux-ci, à l’instar des quelque 35 000 signataires d’une pétition, demandaient à l’administration Parent de trouver une autre solution pour empêcher l’abattage des cerfs.
L’organisme « Sauvegarde Animal Rescue » avait signifié, depuis une semaine, la possibilité de capturer et de relocaliser les chevreuils, mais la Ville maintenait le cap en confirmant la solution de l’abattage, une solution qui devait engendrer une dépense de 65 000 $. C’est fort probablement cette solution qui sera retenue.
Le message de la mairesse, également diffusé sur sa page Facebook, a cependant suscité de nombreux commentaires négatifs, car plusieurs citoyens ont déploré le fait que la mairesse dise arrêter le processus d’abattage en raison de menaces et non parce que la vie des cervidés primait sur tout le reste et sur la végétation du parc Michel-Chartrand.
À noter aussi que, dans ce dossier, la police de Longueuil, depuis deux semaines, a procédé à l’arrestation de trois personnes en lien avec des menaces de mort contre Sylvie Parent.

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