Quand l’allaitement devient source de stress

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Quand l’allaitement devient source de stress
(Photo : Comité d'allaitement maternel)

Bien des femmes espéraient avoir accès à divers services après avoir donné naissance à leur enfant plus tôt cette année. Pour celles qui ont accouché depuis le printemps dernier, la pandémie est venue brouiller les cartes. Heureusement, des organismes comme le Comité d’allaitement maternel (CALM) sont là pour les soutenir. Une aide précieuse dans ces moments parfois ponctués de doutes et de fragilité.

Après avoir donné naissance , les nouvelles mamans peuvent, en temps normal, compter sur leur entourage. Sur les membres de la famille et les amies, mais aussi sur les intervenantes des services mis à leur disposition. Des femmes qui savent écouter et conseiller et qui sont là pour les soutenir et les guider si le besoin se fait sentir.

Mais avec l’arrivée de la Covid-19, certaines d’entre elles se sont retrouvées isolées. Lors de la première vague, même les contacts avec les membres de la famille étaient déconseillés par la Santé publique. Dans ces circonstances inhabituelles, la présence des marraines du CALM à l’autre bout du fil a pu représenter une ressource inestimable durant cette période d’incertitude.

« Pour être marraines, nous devons avoir allaité durant un minimum de six mois, explique Stéphanie Veilleux, la nouvelle présidente du conseil d’administration de l’organisme. Nous recevons une formation sur l’allaitement basée sur celle que reçoivent les infirmières. Le service que nous offrons est surtout axé sur l’accompagnement téléphonique. Avant la pandémie, on faisait la promotion de nos services dans les cours prénataux notamment. Et nous travaillons en collaboration avec le CLSC des Seigneuries qui couvre tout notre territoire. »

Une aide de première ligne

Si les marraines sont là pour écouter et prodiguer des conseils, ces mamans d’expériences sont également en première ligne quand les enjeux semblent plus élevés pour les filleules qui vivent des douleurs physiques au moment de donner le sein à l’enfant ou une insécurité allant au-delà de ce qui peut être considéré comme normal.

« Parfois, ça ne se passe pas comme elles le pensaient, précise Stéphanie Veilleux. Nous, on s’engage quand une maman ne va pas bien, à ce qu’elle reçoive un appel dans les 24 h. On est là pour la soutenir, pour l’écouter. Bien entendu, on ne rentre pas dans le médical, mais parfois, avec notre expérience, on peut déterminer si la maman a plutôt besoin de prendre confiance et d’être valorisée dans son rôle ou si c’est quelque chose de plus profond. Si c’est le cas, nous allons lui rappeler quelles sont les options qui s’offrent à elle. En temps normal, nous pourrions la diriger vers la clinique d’allaitement qui est au CLSC de Sainte-Julie. Ils ont des infirmières très qualifiées. Et si ça ne suffit pas, nous avons des fonds pour les services d’une consultante en lactation pour celles qui en ont besoin. »

Poussée de croissance

Parmi les raisons qui peuvent causer un stress chez les nouvelles mamans, il y a entre autres un enfant qui refuse de prendre le sein, la gestion de l’allaitement quand on a des jumeaux ou encore des douleurs inhabituelles.

« On rappelle aux mamans que les débuts d’allaitement peuvent être inconfortables, rappelle la marraine et présidente du CA. Mais ils ne devraient jamais être douloureux. Si c’est le cas, ça peut mener à des blessures. C’est quelque chose qu’on voit. Et parfois ce sont des mamans qui s’inquiètent quand le bébé a une poussée de croissance et qu’il n’arrête pas de demander le sein. Elles peuvent penser qu’elles vivent une situation de crise, mais en jasant avec une marraine, elles se rendent compte que ce n’est pas le cas. »

Pour plus d’informations sur les services offerts par le CALM, visitez le site : allaitementcalm.org

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