Les nouveaux corridors autoroutiers consacrés aux transports alternatifs passeront par Boucherville

François Laramée. De l’Initiative du journalisme local
Les nouveaux corridors autoroutiers consacrés aux transports alternatifs passeront par Boucherville
(Photo : Diane Lapointe)

Les automobilistes qui ont l’habitude d’emprunter l’autoroute 20 à Boucherville verront bientôt un corridor alternatif être implanté, une quatrième voie autoroutière en quelque sorte, qui sera dédiée à des modes de transport alternatif. Le corridor sera aménagé entre le pont de l’île Charron, à Boucherville, et le pont de la rivière Richelieu, à Beloeil. Un tracé de près de 25 km qui pourrait être utilisé par tous les véhicules de transports collectifs ainsi que par les automobilistes qui pratiquent le covoiturage.
Le gouvernement du Québec a en effet officiellement déclenché, mercredi dernier, le processus d’appels d’offres visant l’octroi d’un contrat pour la réalisation d’une étude d’opportunité. Ce mandat permettra d’analyser les besoins des secteurs touchés et de proposer des solutions à implanter sur les axes ciblés, soit les autoroutes 13, 20, 25, 440 et 640 ainsi que la route 116 (dans le secteur Longueuil-Saint-Bruno) des corridors consacrés aux modes de transport pouvant remplacer l’auto solo. Élaboré de concert avec les instances municipales, le Réseau métropolitain de voies réservées (RMVR) se maillera aux projets majeurs touchant les autoroutes 15, 19, 30 et la route 132 (secteur Delson) ainsi qu’aux autres modes structurants de transport collectif à l’étude. D’autres tronçons seront étudiés, au besoin, pour favoriser une meilleure connectivité du réseau. On estime pour l’heure que 200 km de corridors devraient être aménagés d’ici à 2025, au coût de 100 millions $.
Le ministère des Transports estime que, comparativement au centre de la région qui bénéficie de réseaux performants de métro et de train de banlieue ainsi que, prochainement, du Réseau express métropolitain et d’un système rapide par autobus, les villes situées au pourtour de Montréal sont, quant à elles, moins bien desservies par le transport collectif. Toutefois, près de la moitié des déplacements qui ont lieu dans la région métropolitaine proviennent de l’extérieur de l’île de Montréal ou s’y destinent (25 % pour la couronne nord et Laval; 23 % pour la couronne sud et Longueuil).
Pour augmenter la part modale du transport collectif, le Ministère, en collaboration avec l’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM), travaille donc à l’implantation de corridors connectés consacrés aux modes de transport alternatifs le long des principaux axes autoroutiers : le Réseau métropolitain de voies réservées.
Dans les faits, le Ministère veut mettre en place une offre de transport collectif qui pourra s’adapter aux technologies innovantes des prochaines décennies et permettre l’accès à un mode de transport collectif flexible et efficace qui répond aux besoins d’aujourd’hui et de demain.à« Notre objectif, en dotant la région métropolitaine d’un vaste réseau alternatif à l’auto solo, c’est d’accroître la part modale du transport collectif dans les couronnes», a affirmé la ministre déléguée aux transports et ministre responsable de la Métropole, Chantale Rouleau. Cette dernière a d’ailleurs indiqué que «près de la moitié des déplacements dans la région de Montréal viennent de l’extérieur de l’île», de là, la nécessité de doter les couronnes nord et sud de ces fameux corridors connectés consacrés aux modes de transports alternatifs.


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