L’herbe à poux provoque une réaction allergique respiratoire qui affecte un Québécois sur huit

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Par Daniel Bastin
L’herbe à poux provoque une réaction allergique respiratoire qui affecte un Québécois sur huit
(Photo : Courtoisie)

Son nom latin est Ambrosia Artemisiifolia, ce qui sonne comme un nom italien particulièrement mélodieux, mais l’herbe à poux provoque son lot de fausses notes au cœur d’une nature habituellement harmonieuse!
Il faut savoir à ce sujet que près de 13 % de la population québécoise est affectée par la rhinite allergique causée par cette plante et que l’herbe à poux est responsable d’environ 75 % des allergies reliées aux pollens. En 2005, les coûts de santé qui lui sont associés ont été évalués entre 157 et 240 millions de dollars au Québec seulement.
C’est pour cette raison que l’Association pulmonaire du Québec (APQ) tient actuellement la 14e édition de sa campagne provinciale d’arrachage de l’herbe à poux, alors que plus de 100 villes et municipalités québécoises, représentant près de 3 millions de citoyens, ont joint leurs efforts à la lutte.
Cette campagne vise à mobiliser les partenaires municipaux à travers la province afin qu’ils soient encore plus proactifs en matière de gestion de l’herbe à poux, tout en sensibilisant les Québécois à ses effets nuisibles sur la santé. En effet, l’herbe à poux provoque une réaction allergique respiratoire qui affecte un Québécois sur huit et les symptômes vont de l’inconfort jusqu’à la perte de contrôle de maladies chroniques telles que l’asthme.
Les fleurs mâles libèrent de grandes quantités de pollen que le vent peut disperser jusqu’à 1 km. L’herbe à poux, contrairement à l’herbe à puce, est sans danger au toucher. Ses feuilles, dentelées et minces, sont d’un vert uniforme. Sa tige est poilue. Elle mesure entre 10 cm et 2 m (70 cm en moyenne), et pousse dans des milieux arides et ensoleillés, ainsi que dans des sols pauvres, comme les abords des trottoirs, les ruelles et les terrains vacants.
L’herbe à poux est une plante vivace et envahissante qui gagne du terrain chaque année et qui fait la vie dure à plus d’un million de Québécois. La prévalence des symptômes d’allergies saisonnière est directement influencée par la quantité d’herbe à poux sur un territoire donné.
Arrache avant d’en arracher!
Heureusement, il existe des moyens très efficaces pour contrôler cette plante, le plus simple étant de l’arracher avant sa période de pollinisation qui se poursuit jusqu’au début du mois d’août. C’est facile à réaliser puisqu’elle possède un système de racines peu développé.
L’Association pulmonaire du Québec suggère aussi de recouvrir le sol par des matériaux inertes tels du paillis ou des copeaux de bois; de procéder à l’implantation d’un couvert végétal compétitif, comme des semences résistantes qui prendront la place au soleil de l’herbe à poux (trèfle, gazon, etc.); et de faire l’entretien régulièrement sa pelouse.
Même si l’arrachage demeure le moyen de destruction le plus pratique, on peut, dans le cas d’un terrain couvert d’herbe à poux, raser régulièrement au sol les indésirables. De cette façon, on empêchera de donner libre cours à leur floraison qui provoque tant d’inconvénients.
Afin d’obtenir des résultats à plus grande échelle, l’Association pulmonaire du Québec sollicite annuellement l’implication de 1 130 villes et municipalités du Québec en leur demandant de poser des gestes concrets lors de l’entretien des terrains et bordures de route relevant de leur responsabilité, ainsi qu’en sensibilisant leurs citoyens à cette problématique.
Bref, on peut résumer cette campagne en une seule phrase : arrache avant d’en arracher!





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