Bouchairville: point de rencontre des passionnés du drone

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Par Steve Martin, Initiative de journalisme local
Bouchairville: point de rencontre des passionnés du drone
Les membres du club Bouchairville réunis en 2017 lors d'une séance de vol intérieur. (Photo : courtoisie)

Si la possibilité de faire voler un drone est une pratique récente, ses adeptes s’investissent dans leur passe-temps comme si ce dernier avait toujours fait partie de leur vie. Il faut dire que les progrès technologiques depuis le tournant du millénaire ont donné corps à cet objet qui appartenait autrefois à la science-fiction. Dans la région, les fans de drones peuvent se regrouper au sein du club Bouchairville.

Dirigé par cinq fanatiques, Gordon Saby, Robert Cadieux, Richard Miron, Bruno Cadotte et Yves Auger, les membres de Bouchairville privilégient le vol par immersion (FPV) qui permet de voir en direct les images captées par un appareil via le casque ou l’écran à la disposition de celui ou celle qui le contrôle. Ces appareils seraient plus agiles, rapides et robustes que la majorité des drones dits « commerciaux ».

Subventionné par la Ville, le club doit compter 50% de membres ayant leur résidence à Boucherville alors que les autres proviennent des municipalités voisines. Ils sont à l’heure actuelle une trentaine à partager ponctuellement leur intérêt.

Respect et éthique

Fondé au milieu des années 1990 par Nick Mechas, le club fut au départ dédié au pilotage d’avions téléguidés à essence. Il a pris une nouvelle orientation au début des années 2010 avec le perfectionnement des premiers drones destinés au grand public.

« À l’époque, le nombre de membres diminuait, explique Yves Auger qui gère les communications pour le groupe et la relation avec l’administration. J’ai pris les rênes du club et c’est à ce moment que sa vocation a changé. »

Profitant des possibilités offertes par ces nouveaux appareils mis sur le marché, Yves Auger, a profité de l’occasion afin de négocier avec Boucherville un espace intérieur dans un gymnase pour que les adeptes puissent s’adonner au vol de drone, même en hiver. Dans les années suivantes, le club a également obtenu la permission de pratiquer en extérieur avec des modèles plus petits et silencieux.

C’est d’ailleurs afin d’assurer que ses membres vont respecter une certaine éthique et les règles qui protègent la vie privée des citoyens qu’il est nécessaire, pour un groupe d’amateurs de drone comme Bouchairville, d’assurer une bonne collaboration avec les services policiers et la Municipalité.

« Il faut vraiment être poli avec les usagers des lieux, rappelle M. Auger qui travaille dans l’automatisation robotique chez Molson depuis 30 ans. On ne peut pas faire voler un appareil près du visage d’un passant, sinon les villes vont statuer. »

L’ouverture et le soutien de l’administration bouchervilloise envers la pratique du vol de drone ont d’ailleurs été appréciés et soulignés l’automne dernier lors d’une rencontre de pilotes venus des quatre coins du Québec et faisant partie de la Model Aeronautics Association of Canada (MAAC), un partenaire important du club.

250 grammes

Si le pilotage d’un drone de 250 grammes ou plus nécessite toujours un certificat de base, la pratique pourrait se démocratiser au cours des prochaines années. Le tout, en raison d’un récent changement dans les politiques de Transports Canada qui régit l’espace aérien.

« Depuis l’été passé, Transports Canada a beaucoup assoupli ses règles en ce qui concerne les drones de moins de 250 grammes, pourvu qu’on n’intervienne pas avec la circulation aérienne. Pour le reste, ils ont laissé ça aux villes et aux provinces », précise Yves Auger.

Ainsi, l’obtention d’un permis n’est plus nécessaire afin de pratiquer le vol pour les propriétaires de ces appareils légers. Pour les entreprises qui œuvrent dans la conception de ces modèles, il semble donc que ce marché soit la voie de l’avenir.

« Le créneau du futur, ce sont des drones de moins de 250 grammes qui permettent de faire du vidéo en 4K et de bonnes photos. L’automne dernier, DJI, qui est la grosse compagnie de drones sur Terre, a lancé le modèle Mavic Mini qui pèse moins de 250 grammes et qui a vraiment révolutionné le marché à ce niveau. C’est vraiment là que ça se joue », conclut-il.

Si vous désirez voir Yves Auger mettre à l’essai une soucoupe volante de sa conception, cliquez ici et ici. Pour visionner le reportage dédié à la pratique du drone à l’émission Les Tripeux, cliquez ici.

 

 

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