Les résidus domestique dangereux ne portent pas leur nom pour rien…

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Par Daniel Bastin
Les résidus domestique dangereux ne portent pas leur nom pour rien…
Les produits de chlore sont très dangereux : en entrant en contact avec le lixiviat (le liquide provenant des ordures), des réactions chimiques peuvent provoquer un incendie spontané.

Durant la période de confinement, deux des activités les plus populaires étaient de cuisiner et de faire le grand ménage printanier. Dans les deux cas, il y avait un petit inconvénient puisque, si on mange plus, il faut trouver un moyen de brûler ces calories! Aussi, après avoir fait le ménage, on est parfois tenté de jeter plein de choses à la poubelle, mais c’est un geste qui comporte parfois quelques risques…
Les RDD, ou résidus domestiques dangereux, sont facilement identifiables grâce aux pictogrammes qui sont affichés sur leur étiquette : corrosif, explosif, inflammable et toxique.
Parmi ces produits divers, on compte notamment les huiles usagées et les filtres, les peintures, les batteries d’automobile et les solvants. Il faut aussi savoir que les pesticides de jardin, les produits de nettoyage acides ou caustiques, les médicaments, les piles sèches ou les colles sont susceptibles de causer des dommages à la santé et à l’environnement, par une utilisation, un mélange, un entreposage ou une élimination inadéquats.
En haut de cette liste, il y a les produits de chlore, quelle que soit leur forme (granules, rondelles, pastilles, liquide ou autres), car ils sont très dangereux. En entrant en contact avec le lixiviat, c’est-à-dire le liquide provenant des ordures, des réactions chimiques peuvent provoquer un incendie spontané. Lorsqu’un embrasement est constaté dans une benne, la procédure est d’appeler les services d’urgence et de vider le camion le plus rapidement possible sur la chaussée afin d’éteindre le brasier.
Des RDD partout
Il y a des RDD partout dans la maison. Dans la cuisine par exemple, on retrouve notamment l’ammoniaque, la cire pour meubles, les nettoyants pour four ou pour les métaux, les combustible pour fondue, le liquide débouche-tuyau et la poudre à récurer. Dans la salle de bain, il y a l’alcool à friction, les colorants capillaires, le dissolvant de vernis à ongles, les fixatifs, les médicaments, les nettoyants pour toilettes et le vernis à ongles.
Dans la salle de lavage, il faut porter une attention particulière aux adoucissants, au cirage, aux détachants et détersifs ainsi qu’à l’eau de javel. Certains RDD sont parfois présents dans le sous-sol et les placards, comme les colles à base de solvant, les décapants, les munitions, les peintures à l’alkyde et au latex, les préservatifs pour bois, les piles, les solvants et les vernis.
Finalement, dans le garage ou dans la remise, il faut faire attention à l’acide muriatique, aux différents aérosols, à l’antigel, aux produits pour piscine, aux batteries d’automobile, aux bonbonnes de propane, aux engrais chimiques, aux pesticides, aux huiles usagées et aux filtres.
Il est important de savoir qu’il est strictement interdit de déposer ces résidus aux poubelles puisque les RDD représentent des risques élevés de contamination, d’explosion et de pollution lors du transport et de l’enfouissement, selon l’article 26 du Règlement 185. Ainsi, toute personne qui dépose des résidus domestiques dangereux dans un contenant prévu pour la collecte des résidus domestiques (bac noir et conteneur) commet une infraction et est passible d’une amende de 1 000 $.
La MRC de Marguerite-D’Youville rappelle à ce sujet qu’il est possible de se départir gratuitement des résidus dangereux de façons écologique et responsable en en allant les déposer à l’un ou l’autre des deux points de service de l’Écocentre, soit à Varennes ou à Contrecœur.

SOGHU
La Société de gestion des huiles usagées (SOGHU) est un organisme à but non lucratif fondé dans le but de satisfaire aux exigences du Règlement sur la récupération et la valorisation des huiles usagées, des contenants d’huile ou de fluide et des filtres usagés. L’une des priorités de la SOGHU consiste en la création d’un réseau de points de récupération à la grandeur du Québec qui regroupe des ateliers mécaniques et des municipalités qui acceptent d’offrir le service sans frais à la population.
Éco-peinture
Éco-Peinture est une société sans but lucratif dont la mission est de promouvoir et de faciliter la récupération des résidus et des contenants de peinture, de soutenir et d’encourager le recyclage des produits récupérés et de contribuer à la valorisation des rebuts. Au cours de la dernière décennie, plus de 60 millions de kilos ont été récupérés, recyclés, puis valorisés. La peinture recyclée est revendue par le réseau de distributeurs sous quelques marques différentes, dont Boomerang et RONA ÉCO. Celles-ci sont offertes à travers le Canada et même sur le marché international.
Programme de récupération des piles Pirate Mapile
Les piles sont des déchets qui contiennent de l’acide, du plomb, du mercure et d’autres contaminants qui polluent les sites d’enfouissement. Les piles récupérées via ce programme sont soumises à des procédés de fusion qui permettent la séparation et la récupération des éléments métalliques et des minéraux qui sont par la suite valorisés. Depuis le début du projet Pirate Mapile en 2006, près de 10 tonnes de piles ont été ainsi récupérées. Présentement, 37 tubes collecteurs sont installés dans les différentes écoles, hôtels de ville et bibliothèques afin que les citoyens de la MRC puissent y déposer leurs piles. (Mention de source : MRC de Marguerite-D’Youville)

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