Le Groupe Robert à pied d’œuvre durant la crise de la COVID-19

Par Steve Martin, journaliste de l'initiative de journalisme local
Le Groupe Robert à pied d’œuvre durant la crise de la COVID-19
Mélanie Thibault, chauffeuse, travaille pour le Groupe Robert depuis 10 ans maintenant. (Photo : Groupe Robert)

Depuis le début de la crise générée par l’éclosion de la COVID-19, le regard que nous posons sur certains métiers a bien changé. Parmi ceux-ci, les camionneurs et les travailleurs qui font partie de la chaîne de distribution des biens essentiels.

« C’est vraiment le jour et la nuit, admet Isabelle Robert directrice, développement des affaires au Groupe Robert. Dernièrement, il y a des gens qui ont changé leur photo sur les réseaux sociaux pour mettre des messages de support aux camionneurs. Habituellement, les gens s’attardaient plus au côté négatif associé à leur travail, comme le bruit. Aujourd’hui, ils comprennent vraiment le rôle important qu’ils jouent dans la société. »
Parmi les initiatives menées par certains entrepreneurs, quelques propriétaires d’hôtels ont ouvert les portes de leurs établissements afin notamment de permettre aux camionneurs de prendre leur douche. Une attention fort appréciée à un moment où les haltes routières sont fermées, nous rappelle Mme Robert.
« Nous avons vu de beaux gestes, admet-elle. Les gens ont compris que nous avons besoin d’eux. »

Chaque maillon de la chaîne
Si le chauffeur de camion demeure la figure la plus visible de cette industrie qui emploie des milliers de personnes à travers le pays, Isabelle Robert rappelle que derrière eux, d’autres employés font également partie de cette chaîne de distribution.
« Le Groupe Robert, oui, ce sont les camions jaunes, mais ce sont aussi les employés du centre de distribution, les répartiteurs, les mécaniciens qui travaillent jour et nuit. Ils n’ont pas arrêté depuis le début de la crise. Derrière chaque voyage, il y a quelqu’un qui a parlé au client, d’autres qui ont préparé la commande, qui ont veillé à ce que tout soit en bon état et sécuritaire avant que le chargement ne prenne la route. Il y a beaucoup de monde impliqué derrière le chauffeur. »
Sans cette chaîne de travailleurs, le ravitaillement des épiceries serait aujourd’hui impossible et la crise aurait des allures de catastrophe. « C’est grâce à eux si nos produits congelés, nos légumes, nos croissants se retrouvent sur les tablettes aujourd’hui. »

Un marché qui se stabilise?
Malgré l’aspect essentiel du service offert par les camionneurs et les centres de distribution, les entreprises œuvrant dans le même domaine que Groupe Robert ont dû procéder à des mises à pied en raison de la baisse d’activités et même de la fermeture de certains commerces avec lesquelles elles font d’ordinaire affaire.
« Certains secteurs d’activité sont très affectés, ajoute Isabelle Robert, alors nous avons dû nous aussi nous ajuster et relocaliser une partie de notre personnel. Certains secteurs ont dû mettre des employés à pied alors que d’autres fonctionnent à plein régime en ce moment.»
Malgré ces perturbations dans le marché, Mme Robert croit par ailleurs que la situation est appelée à se normaliser.
« La courbe va s’aplanir un peu au niveau de la demande, croit cette dernière. Certaines personnes ont ressenti la panique au départ et ils ont vidé les tablettes, alors nous avons dû livrer certaines denrées à une vitesse incroyable afin de renflouer les épiceries. Tranquillement cependant, les choses se stabilisent. »
Groupe Robert, dont l’un des centres est situé à Boucherville, embaucherait aujourd’hui autour de 3 500 employés. L’entreprise demeure bien enracinée au Québec tout en ayant un centre de distribution et un terminus de transport en Ontario ainsi que des activités de l’autre côté de la frontière américaine.

Groupe Robert en cinq dates

1946 Fondation à Rougement par Rosario Robert de l’entreprise qui portera son nom.
1973 Claude Robert, le fils de Rosario, devient président de Groupe Robert.
1999 L’entreprise inaugure son centre de distribution de Boucherville d’une superficie totale de 889 625 pieds carrés. Il est alors équipé de 120 portes et de quatre zones thermiques.
2015 Claude Robert cède la présidence à son fils Michel qui sera épaulé par ses sœurs Julie et Isabelle dans ses fonctions.
2020 Groupe Robert peut compter sur 3 500 employés. L’entreprise possède 3 000 remorques, 1 400 tracteurs, 41 centres de distribution et terminaux ainsi que 3 500 000 pi2 d’entreposage.

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