Les autorités de la santé publique sont toujours sur un pied d’alerte afin de détecter toute infection au coronavirus sur les territoires québécois et canadien. Le 30 janvier dernier, le directeur national du Québec, Horacio Arruda, a rectifié les faits et a procédé à quelques rappels importants, notamment en raison de l’inquiétude croissante de la population et des médias en général au sujet de cette menace pour la santé.
« Beaucoup d’informations circulent actuellement dans les médias et il demeure important de faire la part des choses puisque plusieurs d’entre elles sont exagérées, voire fausses. Nous avons donc tenu à faire le point pour rappeler à l’ensemble de la population qu’il n’y a pas lieu de s’inquiéter outre mesure, bien qu’il demeure important de faire preuve de prudence et de promouvoir des mesures de prévention toujours essentielles en de pareilles situations », a-t-il mentionné.
M. Arruda a ajouté que la situation actuelle au Québec demeure « pour l’instant stable », puisque aucun cas n’y a été confirmé jusqu’à présent. Il a rappelé que quatre personnes ont été sous investigation dans la province et tous les tests réalisés se sont révélés négatifs. Il a précisé qu’il est possible que le Québec ait à faire face à quelques situations d’importation du virus par des voyageurs, mais le risque de transmission dans la communauté « est jugé faible pour le moment ».
Le directeur a noté également que le nombre de cas survenus à l’extérieur de la Chine demeure plutôt faible « et aucun n’a créé une chaîne de transmission jusqu’à maintenant ». Il a fait aussi savoir que, de façon générale, les personnes infectées présentent des symptômes légers et ne nécessitent pas d’hospitalisation.
Proactif et vigilant
« Je tiens à réitérer que le réseau de la santé est prêt et bien préparé à faire face à une apparition de cas au Québec. La population ne doit pas s’inquiéter. (…) Le Québec a mis en place un système de détection efficace et fiable, et demeure proactif et vigilant », a déclaré Horacio Arruda.
Il a affirmé que les masques ne constituent pas un outil de protection utile pour la population générale au Québec, même dans un contexte d’épidémie, et que leur utilisation est davantage indiquée pour les patients chez qui une infection a été suspectée ainsi que pour les professionnels qui les soignent.
Dans le contexte actuel de grippe et d’autres infections respiratoires, l’important demeure de mettre en pratique des mesures d’hygiène respiratoire de base qui consistent à se couvrir la bouche et le nez avec le coude pendant la toux et les éternuements ou avec un mouchoir et de jeter rapidement ce dernier à la poubelle, a-t-il mentionné.
Bien que d’apparence simple, le fait de se laver fréquemment les mains au moyen de savon et d’eau ou d’un désinfectant à base d’alcool demeure une mesure importante à privilégier pour se prémunir contre la plupart des infections, dont la grippe et la gastro-entérite, qui sont les infections qui sévissent en cette saison hivernale au sein de la population québécoise.
En terminant, soulignons que l’Agence de la santé publique du Canada travaille de pair avec les provinces et territoires, et des partenaires internationaux, dont l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour surveiller de près la situation. L’administratrice en chef de la santé publique maintient des contacts étroits avec les médecins hygiénistes en chef des provinces et des territoires pour s’assurer que tous les cas recensés au Canada, continuent d’être rapidement détectés et gérés, afin d’ultimement protéger la santé de la population.
Faits saillants :
• Les données concernant la situation québécoise actuelle seront mises à jour quotidiennement sur le site Web du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS) à 15 h.
• Rappelons que plusieurs mesures sont déployées pour protéger la population. Des instructions concernant le triage à l’urgence et la prise en charge des cas ont été distribuées au réseau, de même qu’un avis Info-Santé. De plus, des interventions seront effectuées dans les aéroports canadiens afin d’inviter les personnes ayant fréquenté les zones sous surveillance et qui présentent des symptômes à consulter rapidement dans une urgence.
(Mention de source : MSSS)
