L’usage du tabac contribue à plus de 36 maladies cardiovasculaires

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Par Daniel Hart
L’usage du tabac contribue à plus de 36 maladies cardiovasculaires
Le comédien, ultra-marathonien et auteur Patrice Godin, résident de Boucherville, porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac.

Le tabagisme demeure une préoccupation constante : en 2018, 18 % de la population québécoise de 12 ans et plus fumait, pour un total de près de 1,3 million de personnes. En d’autres termes, il s’agit de plus d’une personne sur six. Les statistiques révèlent que l’usage du tabac cause près de 13 000 décès par année au Québec, ce qui représente un peu plus de 35 personnes par jour. Durant la semaine pour un Québec sans tabac, le Conseil québécois sur le tabac et la santé met en lumière les effets néfastes du tabagisme sur la santé du cœur des fumeurs et les terribles conséquences des maladies cardiovasculaires sur leur entourage. Une campagne de sensibilisation invite les fumeurs à arrêter de fumer, avant qu’il ne soit trop tard.
Soyons clair, il n’existe pas de niveau sécuritaire de consommation de tabac. Et les risques que pose la cigarette ne concernent pas que les grands fumeurs. L’usage du tabac double le risque de développer plusieurs maladies du cœur, dont l’infarctus du myocarde, l’accident vasculaire cérébral et l’insuffisance cardiaque. Selon le CQTS, le tabac est à l’origine de plus de 36 maladies cardiovasculaires. Autre constat : les fumeurs courent jusqu’à quatre fois plus de risques de mort cardiaque subite que les non-fumeurs. « C’est troublant de penser que du jour au lendemain, tout peut être fini pour soi ou un proche, et qu’en plus, cela aurait pu être évité », signale au passage Annie Papageorgiou, directrice générale de l’organisme.
En 2017, les maladies du cœur ont constitué la deuxième cause de décès au pays. Chez les fumeurs adultes, l’exposition à la fumée secondaire peut également provoquer des maladies touchant les vaisseaux sanguins qui alimentent le cœur. La fumée de tabac contribue au durcissement des artères (athérosclérose) et à la contraction des vaisseaux sanguins du cœur, ce qui le fait travailler plus fort et peut entraîner une crise cardiaque. « Il ne faut pas oublier que le cœur est un muscle et qu’il a besoin d’oxygène pour fonctionner adéquatement. De nombreux composés chimiques tels que le goudron présent dans la fumée de tabac favorisent la formation de caillots sanguins et abîment les parois des vaisseaux sanguins », ajoute Dr. Joe Hélou, chirurgien cardiaque au Centre de recherche du CHUM.
Arrêter de fumer avant l’âge de 40 ans réduit les risques de mourir d’une maladie du cœur liée au tabagisme d’environ 90 %. Patrice Godin, comédien, ultra-marathonien, auteur et porte-parole de la Semaine pour un Québec sans tabac 2020 l’a compris; il a changé ses habitudes de vie après avoir cessé de fumer.
Quel que soit l’âge, arrêter de fumer a des bénéfices pour le cœur : après 20 minutes, la fréquence cardiaque ralentit et redevient normale. Après un an, le risque de maladies cardiovasculaires est réduit de moitié. Après 15 ans, le risque d’accidents coronariens est semblable à celui d’une personne qui n’a jamais fumé.

 

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