16 000 km à vélo à travers l’Asie pour propager un message d’espoir!

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Par Daniel Bastin
16 000 km à vélo à travers l’Asie pour propager un message d’espoir!
L'ascension du col de Leqet e Hotit dans les alpes albanaises par Vincent Meslage, Francis Dubois, Cynthia Cardin, Audrey-Anne Lefebvre et Jean-Philippe Dubois. (Photo : Courtoisie)
Le célèbre parlement de Budapest , véritable emblème de cette ville, tout près du fleuve Danube.

Francis et Jean-Philippe Dubois, Cynthia Cardin, Audrey-Anne Lefebvre ainsi que Vincent Meslage ont des fourmis dans les jambes, mais aussi des papillons dans le ventre : après neuf mois de nombreux préparatifs, ils s’envoleront dans quelques jours pour Singapour, en Malaisie, où ils entreprendront un périple de 16 000 km à travers 15 pays d’Asie sous le thème de la persévérance, de l’ouverture d’esprit et de la prise de conscience.
Pour les frères Francis et Jean-Philippe Dubois, de Varennes, il s’agira d’une troisième grande expédition en vélo puisqu’en 2013, ils avaient pédalé de San Diego en Californie jusqu’à Montréal, tout en recueillant des fonds pour une bonne cause, soit la dystrophie musculaire. 7 000 km parcourus et 4 000 $ amassés plus tard, ils ont pu dire « Mission accomplie », mais le « virus » de l’aventure les avait gravement piqués et il n’y avait qu’un seul remède à cette « fièvre » : recommencer!
Ils ont décidé par la suite d’entreprendre une autre traversée, en Europe cette fois, de Malaga en Espagne jusqu’à Bruxelles en Belgique, soit un circuit de plus de 10 000 km en vélo. De deux, ils sont toutefois passés à cinq puisque la conjointe de Francis, Cynthia, et deux amis se sont joints à l’équipée presque entièrement varennoise, à l’exception de Vincent Meslage qui demeure sur la Rive-Nord.
Une fois de plus, ils ont pédalé pour amasser des fonds pour la dystrophie musculaire, plus précisément pour un ami qui est confiné à un fauteuil roulant à cause de cette maladie dégénérative. Celui-ci caressait le rêve d’assister à un festival international de musique électronique à Bruxelles. Les cyclistes au grand cœur (dans tous les sens du terme!) ont pu lui permettre de réaliser son vœu et lui faire vivre des moments qu’il n’oubliera jamais!
Des conférences inspirantes
Après cette deuxième excursion, ils ont donné des conférences dans une école secondaire, même si, au départ, l’exercice était quelque peu intimidant, mais ils se sont dit que c’était une nouvelle façon de sortir de leur zone de confort, alors ils ont plongé!
Devant les élèves, ils ont mis en évidence des valeurs qui leur ont été essentielles tout au long de ce périple, telles que l’entraide, la débrouillardise, la persévérance, l’ouverture d’esprit et la prise de conscience. Ces échanges avec les étudiants ont éveillé quelque chose en eux et ils ont décidé de continuer dans cette voie et c’est ainsi qu’est né Écho Explora, dont l’équipe aura pour objectif d’inspirer la génération future à appliquer ces notions à leur vie quotidienne.
« Étant tous des gens qui ont le bien-être de notre société ainsi que notre environnement à cœur, nous ressentons le besoin de créer un changement », a expliqué Francis Dubois. « Nous croyons avec certitude que l’éducation et la communication sont des outils indispensables à un avenir durable et qu’ils serviront à créer un message d’espoir pour un futur prometteur. »
Une aventure plus périlleuse
À quelques jours du départ prévu le 2 décembre prochain, la fébrilité gagne tout le groupe, avoue pour sa part son frère, Jean-Philippe. « Lors de notre traversée des États-Unis, nous avions une culture ainsi qu’une langue commune, et en Europe, nous avions quand même quelques repères et beaucoup de choses nous étaient familières, mais là, c’est autre chose! Nous allons devoir nous adapter à des températures extrêmes, un climat tropical, des épisodes de pluie abondante, des reptiles et des insectes dangereux à certains moments… En Thaïlande, on peut avoir des maximums à 43 °C avec une humidité intense. Il y aura la barrière des langues, des cultures, on devra composer avec des routes en mauvais état, etc. »
« Ce sera aussi un gros défi sportif, mais, pour nous, tous ces facteurs représentent des beaux défis à relever et, dans les difficultés, ça nous «drive». On sait que ce sera difficile par moments, mais on sait aussi qu’il y aura beaucoup à retirer de tout ça. Si, une journée donnée, nous vivons quelque chose de dur, ce n’est pas rare que le soir nous vivons un moment extraordinaire qui nous fait oublier tout ça! », de sourire le Varennois de 27 ans.
Et ils risquent d’en voir de toutes les couleurs puisqu’ils seront partis pendant près de 10 mois dans 15 pays, dont la Thaïlande, l’Inde, le Népal, le Kirghizistan, le Tadjikistan, l’Ouzbékistan, le Kazakhstan, l’Arménie, la Turquie et enfin la Grèce.
« Notre vélo devient notre vie, précise Jean-Philippe. Pour le dernier voyage, on devait rouler avec près de 80 livres (plus de 36 kilos) de bagages! Là, on pense pouvoir alléger le tout avec du matériel plus performant – merci à notre partenaire Momentum vélo – et on devrait trainer… seulement 70 livres! », de rire Jean-Philippe.
« Il faut se dépasser, car on veut amener les étudiants à se lancer eux aussi des défis, à aller vers l’autre et à faire des découvertes! Mais là, j’ai hâte d’arrêter de tout préparer et de donner mes premiers coups de pédale! »

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