Vivre en appartement malgré une déficience intellectuelle

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Par Diane Lapointe
Vivre en appartement malgré une déficience intellectuelle
Les Logements L’APPARTenance sont situés sur la rue de Muy.

Des parents s’investissent dans un projet de résidence communautaire
Parce qu’ils ne seront pas toujours là pour voir à leur bien-être, des parents multiplient les efforts pour procurer à leurs enfants adultes vivant avec une déficience intellectuelle ou un trouble du spectre de l’autisme, un milieu de vie stable, permanent à long terme, et sécuritaire. Ils ont lancé un projet de résidence communautaire qui offrirait, et surtout, maintiendrait des logements supervisés.
Huit adultes âgés de 25 à 43 ans habitent présentement dans un 5 plex de la rue de Muy à Boucherville. Ils volent de leurs propres ailes, mais ont besoin d’encadrement. Les Logements L’APPARTenance existent depuis neuf ans et sont gérés par un organisme à but non lucratif. Deux employés, dont un à temps partiel, assurent l’encadrement des locataires. Mais les frais pour assurer le fonctionnement de la résidence sont importants et le prix des loyers est largement supérieur aux revenus des locataires, qui vivent, soit de l’aide sociale, ou d’un salaire minium. Ce sont les parents qui comblent présentement le manque à gagner.
« Nous souhaitons transformer la résidence en habitation communautaire adaptée pour assurer sa pérennité. Cette conversion nous permettra d’obtenir des subventions récurrentes pour supporter une partie des coûts de la supervision, et rendre les loyers plus accessibles aux résidents. Nous sommes actuellement six familles membres de l’OBNL, et nous visons à être huit familles au terme de la conversion en organisme communautaire », explique Claude Gingras, vice-président et trésorier de Les logements L’APPARTenance.
Une offre d’achat de l’édifice est déjà sur la table. Si le projet voit le jour, des travaux devront être réalisés pour rendre les logements conformes aux normes gouvernementales. Les parents ont bon espoir d’obtenir des subventions gouvernementales via le programme Accès Logis, et du ministère de la Santé, pour également défrayer les coûts des salaires.
Financement
Considérant les besoins des résidents, un financement additionnel est requis pour couvrir une partie des frais de supervision et d’encadrement. Un souper-bénéfice a été organisé le 3 octobre dernier qui a permis d’amasser une somme de 15 000 $. D’autres activités de financement seront sûrement organisées.

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