Hausse de 10 % des signalements traités par la DPJ en Montérégie

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Par Daniel Bastin
Hausse de 10 % des signalements traités par la DPJ en Montérégie
On remarque dans le bilan qu’il y a eu 6 117 signalements retenus en Montérégie, dont 41 situations d’enfants signalés par jour, soit 4 situations de plus que l’an dernier par jour. (Photo : DPJ)

Dans le cadre de leur 16e bilan annuel, les directeurs de la protection de la jeunesse (DPJ) du Québec ont fait état que le nombre d’enfants faisant l’objet d’un signalement et qui ont besoin de protection ne cesse d’augmenter, une situation qui les préoccupe tout particulièrement.
Lorsqu’on jette un coup d’œil sur les statistiques provinciales 2018-2019, on constate qu’il y a 105 644 signalements traités au Québec, soit une hausse de 10 % par rapport à l’an dernier. De ce nombre, il y a eu 41 530 signalements retenus, dont 289 situations d’enfants signalés par jour, soit 26 situations de plus que l’an dernier chaque jour.
Il est à noter que 61,9 % des enfants dont la situation est prise en charge par les DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs. On remarque également que 9 879 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente une diminution de 6,5 % par rapport à l’an dernier.
En ce qui concerne la région, les statistiques indiquent 14 979 signalements traités en Montérégie, soit une hausse de 9,9 % par rapport à l’an dernier. Il y a eu 6 117 signalements retenus, dont 41 situations d’enfants signalés par jour, soit 4 situations de plus que l’an dernier par jour. On peut voir dans le bilan que 63 % des enfants dont la situation est prise en charge par les DPJ sont demeurés dans leur milieu familial ou chez des tiers significatifs. Aussi, 1 591 adolescents ont reçu des services dans le cadre de la Loi sur le système de justice pénale pour les adolescents (LSJPA), ce qui représente une diminution de 11,5 % par rapport à l’an dernier.
Commission spéciale
Les directeurs ont bien en tête les tragiques événements du printemps dernier où une fillette de 7 ans de Granby a été maltraitée à un point tel qu’elle en est morte… Cette tragédie nous rappelle que la protection des enfants est une responsabilité de tous où la contribution de chacun est fondamentale. Quand une situation glisse entre les mailles du filet, c’est toute la société qui doit se questionner.
À ce sujet, une commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse s’amorcera cet automne. Elle aura pour mandat de réaliser une analyse globale des dispositifs de protection de la jeunesse dans les différents réseaux d’intervention concernés, de manière à identifier les enjeux et les obstacles, en plus de formuler des recommandations sur les améliorations à apporter.
« En dépit des circonstances qui l’ont vue naître, cette commission constitue pour les DPJ une réelle occasion de faire le point de façon constructive avec l’ensemble des acteurs de la société sur la question de la protection des enfants, de leurs droits et de leur bien-être », peut-on lire dans le bilan. « La décision d’instaurer cette commission témoigne clairement du fait que le Québec considère la protection des enfants comme prioritaire. Il s’agit donc d’un rendez-vous crucial dont l’objet principal est l’avenir des enfants et des familles vulnérables, ce qui, pour nous, est primordial. »
« De grandes et d’importantes questions se posent. Ces questions, nous les avons soulevées d’année en année. Comment mieux rejoindre les familles vulnérables? Comment réussir à mettre les enfants à l’abri de la maltraitance? Comment mieux soutenir leur intégration sociale? Nous espérons que la Commission jettera l’éclairage requis sur ces préoccupations et proposera des pistes d’actions concrètes et porteuses de solutions pour l’avenir. »

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