La MRC de Marguerite-D’Youville implante cinq points de dépôt volontaire pour le verre

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Par Daniel Bastin
La MRC de Marguerite-D’Youville implante cinq points de dépôt volontaire pour le verre
Stéphane Williams, maire de Saint-Amable, Maud Allaire, mairesse de Contrecœur, Suzanne Roy, préfet de la MRC et mairesse de Sainte-Julie, Martin Damphousse, maire de Varennes, Alexandre Bélisle, maire de Verchères et Daniel Plouffe, maire de Calixa-Lavallée. (Photo : MRC)

Une commission parlementaire portant sur le recyclage et la valorisation du verre est en cours à l’Assemblée nationale alors que s’affrontent les partisans et les opposants à l’élargissement de la consigne. Le processus avant qu’une décision ne soit prise et qu’elle soit mise en place peut s’avérer long, comme on s’en doute. La MRC de Marguerite-D’Youville n’a pas attendu que prenne fin ce débat et elle a lancé le 13 août dernier un projet pilote de points de dépôt volontaire de verre sur son territoire.
Il s’agit donc d’un service additionnel proposé aux citoyens et cinq points de collecte seront offerts dans les stationnements suivants : au IGA à Contrecœur (4999, rue des Ormes), à l’hôtel de ville de Saint-Amable (575, rue Principale), aux travaux publics à Sainte-Julie (1580 ch. du Fer-à-Cheval), à la SAQ à Varennes (1797, route 132) et au Métro à Verchères (617, rue Duvernay). Pour leur part, les résidents de Calixa-Lavallée pourront utiliser les points de dépôt dans les municipalités avoisinantes.
La préfet de la MRC de Marguerite-D’Youville, Suzanne Roy, a souligné que tout le verre qui sera déposé dans ces conteneurs sera traité à Saint-Jean-sur-Richelieu avant d’être valorisé. La mise en place de ce projet pilote ne compromet en rien la collecte traditionnelle des matières recyclables et la population peut donc continuer à déposer le verre dans le bac bleu si elle le désire.
Mme Roy a ajouté que les citoyens peuvent donc dès maintenant, sur une base volontaire, déposer des contenants de verre tels pots, bocaux et bouteilles. Toutes les couleurs de verre sont acceptées et aucun tri n’est nécessaire, mais les contenants doivent avoir été rincés au préalable et il est important de ne déposer aucun autre type de matière. Aussi, il faut retirer les couvercles de métal, lesquels peuvent être déposés dans le bac bleu. Il n’est pas nécessaire d’enlever les étiquettes sur les contenants. Petit rappel : les récipients de cuisine, la vaisselle et la porcelaine ne sont pas acceptés.
À l’échelle régionale, le projet pilote permettra d’acquérir et analyser, entre autres, le tonnage ramassé (taux de participation); la qualité de la matière (taux de contamination); le type de contenants déposés (bouteille de vin et de bière, pot d’aliment); les commentaires des utilisateurs; les observations des propriétaires de terrain où sont implantés les conteneurs; de même que l’emplacement stratégique des conteneurs.
Soulignons en terminant qu’un des problèmes rencontrés lors de la récupération du verre avec le système actuel, c’est qu’il se brise bien souvent dans le bac ou lors de son transport et il est souvent réduit en petits morceaux difficiles à séparer en centre de tri, ce qui n’est pas le cas avec les points de dépôt exclusivement réservés au verre.

Le problème du verre
• Depuis 2013, les centres de tri peuvent envoyer le verre dans les sites d’enfouissement où il est notamment utilisé comme matériau de recouvrement.
• Cette mesure avait été prise après la fermeture de Klareco, la principale usine de recyclage du verre qui était située à Longueuil.
• Éco Entreprises Québec (EEQ), qui finance la collecte sélective par l’entremise des contributions des entreprises, privilégie les solutions de recyclage et s’oppose à un système de consigne. L’organisme croit que le nerf de la guerre est de développer des marchés au Québec pour les matières qui se retrouvent dans le bac.
• En juin dernier, le gouvernement Legault planchait sur un projet d’élargissement de la consigne aux bouteilles de plastique et aux contenants de verre. Le cabinet du ministre de l’Environnement, Benoit Charrette, a même présenté ce plan à des représentants de l’industrie. Le gouvernement libéral de Philippe Couillard avait aussi étudié cette option avant de reculer.
(Mention de source : Journal de Montréal 17 août 2019)

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